Cette publication coïncide avec la publication d'un avis de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) sur cette question. La CRE rappelle que le décret du 10 mai 2001, pris en application de l'article 10 de la loi du 10 février 2000, dispose que « les tarifs d'achat de l'électricité sont égaux aux coûts de production, incluant investissement et exploitation, évités sur le long terme au système électrique ». Or selon la CRE les tarifs proposés pour les installations implantées en France continentale et sur le domaine public maritime sont supérieurs au total des coûts de production évités sur le long terme au système électrique.
La CRE a également estimé que pour une centrale éolienne implantée en France métropolitaine, fonctionnant avec un taux de charge de 2.000 h/an, la rentabilité des projets est moyenne, voire faible. Pour une installation fonctionnant 2.200 h/an, les rentabilités sont en ligne, voire supérieures aux rentabilités attendues par les investisseurs. Enfin, pour une installation fonctionnant 2.400 h/an et plus, les rentabilités dégagées sont, selon la CRE, très supérieures à celles requises par les investisseurs. Par conséquent, pour ces projets, la Commission se prononce en faveur d'une dégressivité du tarif plus importante, de nature à diminuer la rémunération.
Article publié le 17 décembre 2008