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Midi-Pyrénées : une région engagée dans les énergies renouvelables

Midi-Pyrénées : une région engagée dans les énergies renouvelables Actu-Environnement.com - Publié le 23/09/2005
Midi-Pyrénées : une région engagée dans...  |    |  Chapitre 1 / 1
Alors que l'Observatoire de l'énergie, organisme dépendant du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie estime que 16% de l'énergie produite en France est d'origine renouvelable (14% pour le seul hydroélectrique), la région Midi-Pyrénées affiche un taux largement supérieur avec une production régionale de plus de 40% provenant de nombreuses sources d'énergies renouvelables.

La région possède, en effet, le plus grand nombre de centrales hydroélectriques de petites puissances avec un totale de 400 à 500 MW de puissance installée du fait de la présence de deux massifs montagneux (Pyrénées et Massif Central). Elle se place ainsi au deuxième rang des régions de France en termes de production hydroélectrique (après la région Rhône-Alpes) selon les données de l’Observatoire Régional de l’Energie de Midi-Pyrénées (OREMIP).

Permettant une production d’énergie propre sans émission directe de gaz à effet de serre et sans consommation d’énergie fossile et générant peu de rejet dans l’environnement, l’hydroélectricité pose toutefois des problèmes d'installations dans des milieux naturels sensibles et partagés avec de nombreux usagers (pêcheurs, kayakistes, agriculteurs et industriels). Alors que son implantation sur les cours d’eau peut modifier les débits et impacter sur l'écosystème, le Groupement des Producteurs Autonomes d’Electricité indique que des aménagements existent (passes à canoës, échelles à poissons, etc…) souligne qu'il a édité un guide d'accompagnement vers la certification ISO14001 pour les producteurs autonomes d'hydroélectricité afin de mieux concilier l’écologie des milieux aquatiques.
Pour exemple, l'usine hydroélectrique du Ramier à Toulouse a mis en place la passe à poisson réglementaire qui permet la libre circulation des poissons à la montaison ou à la dévalaison pour les juvéniles.
Au pied de la Montagne Noire dans le département du Tarn à Saint-Amans Soult, la centrale hydroélectrique du Mas Naffre de la société SERHY s'est engagée dans une démarche volontaire de certification environnementale ISO 14001 avec l'aide de I'ADEME. La mise aux normes proprement dites a commencé au printemps 2001 et la centrale a été certifiée ISO 14001 en décembre 2002.
Conscient depuis longtemps de l'importance de la sauvegarde de l'environnement dans les milieux naturels sur lesquels les sites sont implantés, Rémy LOUP, président de la Société SERHY concilie son activité avec l'environnement : produisant annuellement la consommation en électricité annuelle de 950 habitants, cette centrale permet d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 1700 tonnes de dioxyde de carbone (C02). Il faudrait planter 95 000 arbres pour obtenir un effet équivalent de réduction de dioxyde de carbone, indique Rémy LOUP. Pour l'équilibre de notre économie, elle fait économiser l'importation de 650 tonnes de charbon, ajoute t'il.
D'un point de vue social, ce secteur d’activité représentant un potentiel certain en termes d'emploi (environ 5000 emplois sur le territoire national) permet de maintenir une activité rurale dans des zones dépourvues d’industries et contribue à équilibrer le budget de petites communes.

Par ailleurs, la forêt qui couvre 1/4 du territoire de la région permet le développement de la filière Bois énergie. Ainsi, plus de 130 chaufferies industrielles ou urbaines fonctionnent dans la région pour une puissance installée de 150 MW représentant plus de 80000 tonnes de bois valorisé. Par exemple, le centre de tri de Labruguière dans le Tarn utilise les ressources locales en bois pour se chauffer. Mise en service en octobre 2003, la chaudière est aujourd'hui, le seul mode de production de chaleur pour les bureaux et les cabines de tri et utilise le bois issu de la plate-forme de compostage. En une saison de chauffe, elle produit près de 90 tep (tonnes équivalent pétrole) et évite l'émission de 220 tonnes de C02 par rapport à une utilisation de combustible fossile. Dès la deuxième saison, du bois issu de la plate-forme de compostage (après broyage) a été adjoint en complément de l'approvisionnement en plaquette bois combustible, réduisant ainsi le coût global d'exploitation, indique Jean Louis Deljarry, Maire de Labruguière et Vice Président de l'association des maires pour l'environnement et le développement durable. Avec ce choix, la plate-forme de valorisation de Labruguière donne une deuxième vie aux matériaux destinés aux rebus et évite le gaspillage des matières premières, souligne-t'il.

Pour l'énergie solaire thermique, la région, qui présente l'avantage d'une durée d'ensoleillement de 2000 h par ans, a mis en place un dispositif d’aide aux particuliers pour l’installation de chauffe-eau solaires en 2000. À l’origine, celui-ci permettait de doubler le montant des aides de l'ADEME avec 1000 euros d'aide régionale. Sur l'année 2004, 1222 CESI soit 5988 m2 de capteurs solaires ont ainsi été installés dans la région. En 2005, l’Etat a décidé de remplacer la prime ADEME par un crédit d’impôt de 40 %. De son côté, la Région a décidé de maintenir son aide selon les mêmes critères que les années précédentes : une prime fonction de la surface des capteurs solaires pouvant aller de 686 euros à 1 143 euros.
Par ailleurs, pour améliorer les performances du complexe piscine-patinoire « l’Archipel », la Communauté d’agglomération de Castres-Mazamet (Tarn) a choisi l’énergie solaire pour préchauffer l’eau des douches et l’eau de renouvellement des bassins intérieurs et éviter le recours intensif à la chaufferie installée au gaz naturel. L’implantation sur ses pelouses de 269 m2 de capteurs solaires permet ainsi d’assurer 38% de la production annuelle d’eau chaude. Ce dispositif est complété la nuit par la mise en place de couvertures isothermiques sur les bassins intérieurs. L’évaporation de l’eau est ainsi diminuée et ce système limite les pertes de chaleur. Cet ensemble «installation solaire/couvertures» a réduit considérablement la consommation de gaz naturel, évitant ainsi le rejet dans l'atmosphère de 292 tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent de 130 voitures effectuant un trajet de 15 000 km par an, explique le responsable du site. De plus, la Communauté d'agglomération de Castres-Mazamet a pu réduire le coût de fonctionnement du complexe de « l'Archipel » de 28 400 € par an, ajoute t'il.
Enfin, comme pour toutes les installations solaires collectives, ce site bénéficie durant 5 ans d'une Garantie de Résultats Solaires (GRS). Ce contrat lie les entreprises intervenant dans le processus d'installation et le maître d'ouvrage, au-delà de 20 m2 de capteurs installés. Les entreprises s'engagent ainsi à produire une quantité d'énergie solaire prédéterminée. Si l'installation solaire ne permet pas d'atteindre 90% des objectifs fixés, les entreprises dédommagent le maître d'ouvrage ou remettent à niveau l'installation à leur frais. L’ensemble de ces opérations, soutenues par l’ADEME, ont été menées dans le cadre de PRELUDDE (Programme régional de lutte contre l’effet de serre et pour le développement durable).

>Enfin, dans la région, 22 éoliennes produisant 23,6MW sont installées et raccordées au réseau. À Avignonet Lauragais, dans une zone balayée par le vent d'Autan, dix éoliennes géantes* sont installées et fournissent chacune 800kW d'électricité. Placées en double ligne au Nord de la commune, elles profitent des vents dominants Nord-Ouest et Sud-Est sur une zone à vocation agricole à l'écart de grands axes de circulation. Mise en service en 2002, la puissance totale installée est de 8 MW et la production nette est estimée à 20 000 MWh par an, ce qui correspond à la consommation moyenne en électricité de 21000 personnes, indique le maire de la commune. Ne nécessitant pas d'exploitant sur le site, un local technique aménagé dans le corps de ferme reçoit le système de supervision nécessaire à la maintenance.

À l'horizon 2010, l'ADEME estime le potentiel éolien de la région à 150 MW.

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Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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