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Actu-Environnement

Efficacité énergétique dans le tertiaire : agir tant sur la conception que sur la régulation

La gestion technique du bâtiment Actu-Environnement.com - Publié le 31/10/2011
La gestion technique du bâtiment  |    |  Chapitre 1 / 4
Le Grenelle de l'environnement et la nouvelle réglementation thermique (RT2012) fixent des objectifs ambitieux en matière de réduction des consommations d'énergie dans le secteur du bâtiment. Le tertiaire n'échappe pas à cette ambition.

© Goran-Bogicevic


Les bâtiments tertiaires représentent en France près de 839 millions de mètres carrés chauffés, dont 43,6 % au gaz, 24 % au fioul et 22,5 % à l'électricité (en progression). La consommation finale totale du tertiaire représente 218,5 TWh. Mais les consommations d'énergie sont très différentes selon les usages des bâtiments. Ainsi, les bureaux représentent une grande part des surfaces tertiaires chauffées alors même que le chauffage et l'eau chaude sanitaire ne représentent qu'un tiers des consommations de ce type de locaux. Les usages spécifiques de l'électricité (climatisation, éclairage, bureautique) y sont en progression constante. Si la RT2012, qui entre en vigueur le 28 octobre 2011 pour le tertiaire, encadre les performances énergétiques des constructions neuves, c'est sur le bâti existant que devra porter le plus gros des efforts. En effet, tout comme dans le résidentiel, le parc immobilier tertiaire a un faible taux de renouvellement, situé aux alentours de 1,6 %. Les gisements d'économies d'énergie se situent donc dans le parc existant, dont les trois quarts ont été construits avant 1975. Mais pour améliorer les performances énergétiques de ces bâtiments, il ne suffit pas d'agir sur le bâti. Il faut également travailler sur les comportements des utilisateurs, l'exploitation du bâtiment et les équipements afin de parvenir à une gestion rationnelle de l’énergie.

Deux leviers d'action : l'efficacité énergétique passive et active

Le premier levier d'action, l'efficacité énergétique passive, est essentiel pour réduire les consommations. Il s'agit de limiter les besoins du bâtiment en travaillant sur l'enveloppe (isolation, perméabilité, menuiseries, éclairage naturel…) et en investissant dans des équipements performants, qui affichent les meilleurs rendements. Des énergies renouvelables, pour la production de chaleur, d'eau chaude sanitaire ou d'électricité, peuvent également être installées pour diminuer les besoins extérieurs du bâtiment.
Une fois cette étape réalisée, l'efficacité énergétique active du bâtiment entre en piste. En effet, les nombreux postes de consommations et les usages parfois complexes de l'énergie nécessitent d'être pilotés afin d'être optimisés.

Mesurer, réguler, gérer

Il faut d'abord connaître les différents postes de consommation d'un bâtiment et identifier les gisements d'économie d'énergie. La première étape consiste donc à réaliser un audit énergétique détaillé (consommation d'énergie poste par poste). Ces consommations seront ensuite suivies régulièrement, communiquées à l'utilisateur voire affichées, afin de l'entraîner à modifier ses comportements. Cette simple information pourrait permettre d'économiser jusqu'à 10 % de l'énergie consommée. L'audit permet également de chiffrer les actions d'économie à mettre en œuvre.
Après avoir évalué les consommations du bâtiment, la phase de pilotage peut être mise en œuvre. Dans le tertiaire, où les usages sont nombreux et complexes, cela passe souvent par des systèmes de gestion technique du bâtiment (GTB) qui coordonnent l'ensemble. Cette gestion technique doit permettre de réguler les usages tout en assurant le confort des occupants du bâtiment. ''Ces systèmes permettent de traiter les informations de mesure (température, humidité..) et d’état (marche/arrêt...) des équipements de chauffage, de climatisation et d’éclairage pour les régler, les optimiser, les sécuriser et compter l’énergie consommée'', indique la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (Fieec). Selon elle, ''il est possible de réaliser sur 70 % de la consommation finale, jusqu’à 30 % d’économies d’énergie par la mise en place de systèmes de régulation et GTB''.

Sophie Fabrégat

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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