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Actu-Environnement

Genève accueille le secrétariat de la Convention de Stockholm

e Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur les Polluants organiques persistants (POP) sera logé à Genève. La 1ère Conférence des Parties, qui se termine actuellement à Punta del Este (Uruguay), a en effet approuvé la candidature suisse.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
La Convention de Stockholm de 2001 sur les polluants organiques persistants (POP) est devenue contraignante le 17 mai 2004 dernier. Ouverte à la signature et à la ratification le 23 mai 2001, cette convention devait entrer officiellement en vigueur dès que 50 parties l'avait ratifiée. Le Canada avait d'ailleurs été le premier pays à la parapher et à la ratifier le 23 mai 2001.

Rappelons que, les POP comprennent des produits chimiques industriels comme les BPC, des pesticides comme le DDT, le chlordane et le toxaphène, ainsi que des contaminants et des sous-produits comme les dioxines et les furannes. Les POP s'accumulent dans les organismes vivants, persistent dans l'environnement et présentent des effets toxiques à long terme sur la santé humaine et la faune. Ils pénètrent chez les humains par la chaîne alimentaire et passent d'une mère à son enfant par le placenta et le lait maternel.
De plus, les POP étant des composés chimiques semi-volatils, après leur rejet dans l'environnement, ils circulent en passant par plusieurs cycles d'évaporation, de transport atmosphérique et de condensation. Appelé effet sauterelle, ce processus permet aux POP de parcourir rapidement de grandes distances.

La Convention de Stockholm sur les POP a pour objectif de contrôler, de réduire ou d'éliminer les rejets, les émissions ou les fuites de polluants organiques persistants. Trois types de mesures sont obligatoires aux termes du protocole, selon la nature des substances : en éliminer la production et l'utilisation, en limiter considérablement l'utilisation et, dans le cas des substances formées de façon non intentionnelle au cours d'opérations d'incinération ou de traitement, en réduire les émissions totales annuelles. Le protocole prévoit un mécanisme permettant d'ajouter des substances ou de modifier les obligations à mesure que de nouvelles données sont connues.

Jusqu'à maintenant 12 produits chimiques et pesticides, connus sous le nom de « la sale douzaine », sont soumis à la convention. Les Etats Parties peuvent proposer de soumettre d'autres produits à la convention. La première Conférence des Parties a ainsi mis sur pied le groupe d'experts qui doit étudier et évaluer les propositions et les transmettre à la Conférence des Parties pour décision.

Parmi les 12 produits chimiques et pesticides soumis actuellement à la Convention sur les POP, on compte :
* Des insecticides : l'aldrine, le chlordane, le DDT, la dieldrine, l'endrine, l'heptachlore, le mirex et le toxaphène;
* Un fongicide : l'hexachlorobenzène;
* Des produits chimiques issus de la production d'autres substances chimiques ou de l'incinération des déchets: les dioxines et les furanes;
* Un ensemble d'hydrocarbures chlorés utilisés dans des applications industrielles comme l'isolation de transformateurs et de condensateurs, les additifs aux peintures et aux plastiques: les PCB.

La mise en œuvre de la convention devait connaître un nouvel élan lors de la première session de la Conférence des parties qui se termine actuellement à Punta del Este, en Uruguay, en raison du choix de l'implantation du secrétariat.

« Le choix de Genève est le résultat d'une politique engagée, conséquente, poursuivie par la Suisse depuis de nombreuses années dans le secteur des produits chimiques des Nations Unies » a relevé le Secrétaire d'Etat Philippe Roch, directeur de l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) qui dirige la délégation suisse. « L'attribution du Secrétariat permanent de la Convention sur les POP à Genève permet des synergies avec les autres institutions sur place et a comme effet une politique environnementale plus efficace. »

L'installation à Genève du secrétariat de la convention complète le pôle de compétence «produits chimiques-déchets» qui s'est développé depuis plusieurs années autour la division Produits chimiques du siège européen du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement).

Genève accueille ainsi à la Maison internationale de l'environnement, le Secrétariat de la Convention de Bâle sur les exportations de déchets dangereux, le Secrétariat de la Convention PIC sur l'exportation des produits chimiques dangereux, (co-location avec Rome), et l'UNITAR (formation et recherche).

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