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Actu-Environnement

L'histoire de l'évolution des glaciers semble mieux comprise

Selon une étude rendue publique mardi par le CNRS, le recul généralisé des glaciers alpins, depuis 150 ans, serait dû à une diminution de plus de 25% des chutes hivernales de neige plutôt qu'à une augmentation des températures estivales.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Le CNRS a rendu public mardi, une étude* montrant que le recul généralisé des glaciers alpins, depuis 150 ans, serait dû à une diminution de plus de 25% des chutes hivernales de neige plutôt qu'à une augmentation des températures estivales.

Pour les glaciologues du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (CNRS- Université Joseph Fourier, Grenoble) et de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ), cette analyse résout le paradoxe du recul des glaciers, survenu à une époque où les températures estivales restaient stables.

En effet, les glaciers alpins ont connu une période de forte extension au cours du « Petit Age de Glace » entre les années 1550 et 1850. Le paroxysme de l'épisode de progression des glaciers alpins s'est produit entre les années 1760 et 1830. Or, cette dernière phase d'extension du Petit Age de Glace est en complète contradiction avec l'évolution des températures,
explique l'équipe de chercheurs en précisant que sur la même période, les températures d'été étaient supérieures à la moyenne de celles du 20ème siècle, ce qui aurait dû conduire à un recul et une perte de volume des glaciers.

Ces recherches qui ont bénéficié du soutien du programme ECLIPSE (Environnement et CLImat du Passé : hiStoire et Evolution) du CNRS-INSU, montrent que cette avancée de 1760 à 1830 est en réalité survenue suite à une augmentation des précipitations hivernales (supérieures d'au moins 25% par rapport à la moyenne du 20ème siècle). Le phénomène inverse s'est ensuite produit à partir des années 1830-1850 : le recul des glaciers alpins a résulté d'une diminution des précipitations hivernales d'au moins 25%, et non pas d'un réchauffement. En effet les températures d'été demeuraient stables et plus froides que durant les décennies précédentes.

L'effet du réchauffement estival ne devient visible qu'à partir du début du 20ème siècle. Depuis, les fluctuations des glaciers alpins sont principalement liées à l'évolution des températures d'été dans les Alpes, expliquent les glaciologues.

C'est en déterminant les variations de volume de glaciers français, suisses et autrichiens au cours des deux derniers siècles, que l'équipe du CNRS a pu parvenir à ces constatations. Ils ont ensuite utilisé un modèle d'écoulement de la glace, contraint par les positions maximales des moraines (accumulations de pierres transportées et déposées au front du glacier), obtenues grâce à des relevés de terrain et des photos aériennes. Ensuite, ces variations de volume ont été simulées à l'aide des températures observées depuis 1760 et de différents scénarios de précipitations.

*Solving the paradox of the end of the Little Ice Age in the Alps, Vincent C., Le Meur E., Six D. et Funk M., , Geophysical Research Letters, VOL. 32, L09706, doi:10.1029/2005GL022552, 13 mai 2005

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