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Actu-Environnement

Katrina relance le débat sur le lien entre violence des phénomènes météo et réchauffement climatique

Avec des conséquences sans précédent sur des agglomérations de la 1ère puissance économique mondiale, le débat est relancé sur la corrélation entre la violence et l'augmentation du nombre de catastrophes naturelles et le réchauffement climatique.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Le Vocabulaire météorologique international (issu de l'Organisation Météorologique Mondiale en 1992) définit le cyclone tropical comme une ''perturbation d'échelle synoptique non accompagnée d'un système frontal, prenant naissance au-dessus des eaux tropicales ou subtropicales et présentant une activité convective organisée ainsi qu'une circulation cyclonique, plus intense en surface qu'en altitude''… Plus simplement, dans certaines circonstances, des formations nuageuses (eaux chaudes sur une grande profondeur) se développent et s'enroulent autour d'un centre de rotation. C'est cette perturbation atmosphérique composée de nuages organisés en bandes spiralées qu'on appellera cyclone tropical. Au sein de ce tourbillon, la pression atmosphérique va baisser créant une dépression.
Ces phénomènes météorologiques sont à la base des plus importants dégâts matériels et humains, avec ses vents forts, ses précipitations très intenses et sa lenteur pour traverser une région. Le diamètre d'un cyclone varie considérablement : de 100 km au début de sa formation jusqu'à 1000 km lorsqu'il arrive à maturité. Le centre du cyclone appelé « œil du cyclone » en raison de sa forme est une zone très calme, les vents soufflent à 30 ou 40 km / h, les précipitations sont nulles et la pression atteint son minimum. En revanche, dans l'anneau les vents atteignent plus de 118 km/h.

La vitesse des vents de l'anneau permet de caractériser la puissance et l'impact d'un cyclone sur l'échelle de Saffir-Simpson : de la classe 1 (force des vents de 118 à 153 km/h) avec des dégâts minimums, à la classe 5 (vents supérieurs à 249 km/h). C'est le cas du cyclone Katrina qui est estimé entre 4 et 5. Les prévisionnistes de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) estiment qu'il y aura cette année de 9 à 11 cyclones dans l'Atlantique nord mais qui ne seront pas forcément de la même intensité.

Parmi eux, Katrina est le quatrième. Ce cyclone a provoqué dans le sud des Etats-Unis des dégâts matériels et des pertes humaines considérables avec des vents atteignant plus de 280km/h. L'importance du phénomène a déclenché un débat sur le réchauffement climatique et son influence éventuelle sur la force des cyclones.

La Nouvelle-Orléans, installée dans une cuvette, a été presque complètement submergée. Les zones les plus basses de la ville ont parfois été inondées sous six à sept mètres d'eau. Pourtant, c'est un phénomène intense mais l'année dernière, en septembre 2004, le cyclone Ivan qui avait touché l' Atlantique-Nord était également de classe 5, a indiqué Patrick Galois de Météo dans un entretien accordé à l'Humanité le 30 août dernier.

Dans un entretien avec l'AFP, M. Hervé Le Treut explique que sur un événement donné comme celui-là, on ne peut pas encore dire s'il constitue un effet du réchauffement climatique ou s'il entre dans la variabilité naturelle du climat. La seule prédiction que l'on puisse faire actuellement est de caractère général et à très long terme, c'est-à-dire à l'horizon 2100, indique-t-il. Pourtant, les simulations vont dans le sens d'une augmentation du nombre des cyclones et peut-être de leur puissance. La prévision régionale et a fortiori locale n'est pas encore possible en matière de changement climatique avec le maillage géographique utilisé actuellement dans les modèles, le plus souvent de l'ordre de 300 km2, observe-t-il.

Avec la même prudence, Patrick Galois de Météo France expliquait à l'Humanité que pour ce qui concerne la fréquence des cyclones, on ne sait pas si le dérèglement climatique en provoquera davantage mais on peut penser que les cyclones dans l'avenir pourraient être plus violents, que ce soit au niveau de la vitesse des vents comme de la quantité de pluie. En revanche, le météorologue souligne que le réchauffement climatique risque de faire augmenter la chaleur des océans et donc d'apporter un surplus d'énergie, rendant les cyclones plus intenses, même si tout cela reste au niveau de l'hypothèse car la machine atmosphérique est très complexe, on ne connaît pas toutes les interactions entre les différents phénomènes. Ce n'est pas parce que nous observons un cyclone violent aujourd'hui, qu'il faut tout de suite en déduire qu'il est lié au réchauffement climatique, ajoute t'il.

En revanche, selon une étude en août dans la revue Nature, les cyclones qui frappent l'Atlantique et le Pacifique se sont aggravés, à la fois en durée et en intensité d'environ 50% depuis les années 1970. Dans le même temps, les températures moyennes de la planète ont augmenté, de même que le niveau de dioxyde de carbone et d'autres polluants dans l'atmosphère, souligne le climatologue Kerry Emmanuel, qui a dirigé cette étude.

Par ailleurs, reconnaissant l'existence d'une phase d'ouragans plus puissants, d'autres scientifiques affirment que cette intensification est une conséquence de la salinité naturelle des océans et des modifications thermiques (tous les 40 à 60 ans) de l'Atlantique.

Loin du débat sur l'aspect climatique, de nombreux géologues dénoncent le développement urbain comme responsables de l'ampleur de la catastrophe. Depuis les années 1930, la Louisiane a perdu quelque 5.000 km2 de marais asséchés en raison d'aménagement, marais qui permettaient naturellement de limiter les inondations.

L'impact du cyclone Katrina à la Nouvelle-Orléans rappelle la vulnérabilité des zones côtières aux catastrophes naturelles. Dans son dernier rapport, le PNUE révélait que la densité de population augmente, l'infrastructure est trop sollicitée, les zones de peuplement se rapprochent d'industries qui peuvent être dangereuses et un nombre croissant de bâtiments sont construits sur des zones fragiles (...) : de ce fait, les catastrophes naturelles touchent davantage de personnes et les pertes économiques sont plus importantes.

L'économie américaine voire mondiale a en effet été bousculée. Avec un marché qui était déjà très instable et volatil, la perte de 1,5 million de barils/jours de production pétrolière et 2 de barils/jours de capacité de raffinage et le risque de rupture des approvisionnements de pétrole brut en provenance du golfe du Mexique, le baril a finalement franchi les 70 dollars.
Il y a quelques jours, le président Bush a dû demander aux Américains de limiter leurs achats d'essence afin d'éviter la flambée incontrôlable des prix à la pompe. Il a fallu que l'administration américaine puise dans les réserves stratégiques et en appelle à l'agence internationale de l'énergie (AIE) qui a confirmé que ses 26 membres allaient puiser 2 mbj dans leurs réserves stratégiques sur 30 jours. Cette déroute pétrolière a au moins le mérite de montrer que le pétrole n'est plus une source sûre d'énergie et qu'il est temps de se tourner vers d'autres sources.

Mais il est important de noter que les dégâts engendrés par ce cyclone ont raisonné d'une manière bien particulière. La première puissance économique et industrielle mondiale a été touchée de plein fouet, montrant, si cela était nécessaire, que l'homme, quel que soit son stade de développement technologique, social ou économique reste très vulnérable et tributaire de son Environnement.

Réactions11 réactions à cet article

crise climatique

Face à la prudence proverbiale de Méteo France , qui il ya encore quelques années ,restait sceptique sur le concept du changement climatique, on pourrait tirer de nombreuses conclusions ou observations( etant dans des commissios régionales sue la problématique des pollutions entre autre agricoles, je constate amérement la meme réponse des autorités concernées) face , donc,à tous ces dangers et je le répetterai jusqu'a plus soif il faut que les citoyens retrouve le chemin de la participation à la vie politique et rejoignent toutes les grandes ASSOS environnementales .

Delmas Jean jacques | 08 septembre 2005 à 12h59 Signaler un contenu inapproprié
SUITE

Un exemple qui met en scene notre fameux MAÏS, ( OGM, depuis mardi dernier)

toute la frange atlantique, cultive énormément cette plant e irriguée ( mon département ,le GERS, avec ses énormes surfaces consomme prés de 100MILLIONS de M3 d'eau) ce qui entraine une évapotranspiration artificielle fantastique ( foret équatoriale ) on commence à se demander si les importantes pluviométries constatées en fin d'ete en Europe centrale ne seraient pas aggravées par ces évaporations ??

UNe réponse à ça : le boycot de toutes les viandes élevées au MAÎS ?!

Delmas Jean jacques | 08 septembre 2005 à 13h10 Signaler un contenu inapproprié
Cycle de l'eau et climats

On nous dit que l'effet de serre modifient les climats et en plus on nous dit que ce n'est peut-être pas sûr.....
Pourquoi ne parle-t-on pas autant de l'incidence sur les climats des mofidications du cycle de l'eau par les activités humaines (imperméabilisation des sols et surexploitation des nappes phréatiques) que celle de l'effet de serre?

A la périphérie des zones désertiques de la planète et à grand renfort de technologie on augmente les zones arides en accélérant les écoulements et en pompant les réserves en eau. Le sol de plus en plus sec en profondeur permet au rayonnement solaire d'augmenter la température des masses de roches et de l'air qui les lèche.

Il n'est pas nécessaire d'avoir fait de grandes études ni de disposer des moyens puissants de calcul pour se dire que l'eau qui a besoin d'aller des zones de forte évaporation vers les zones de condensation de la planète va être obliger de circuler de plus en plus vite , plus souvent et plus fort.
Quand on aura "enfin " admis que notre action sur l'eau est la réponse à nos déboires , on pourra commencer à agir sur la répartition de l'eau pour résoudre le problèmes.

On comprendra alors que l'effet de serre n'est pas si grave qu'on le pense actuellement.

jeandb | 09 septembre 2005 à 11h24 Signaler un contenu inapproprié
Re: SUITE

ns avons un grox pb avec le boycot de ces viandes : a l'allure ou vont les choses, et sachant que personne ne peut garantir la non proliferation et la non-contamination des OGM sur les autres organismes, comment etre sure a l'avenir de ce que l'on consomme...et dons, comment cibler ce qu'il faut ou non achete?


par contre, d'un pt de vue tres general, je trouve que le boycot est une forme efficace de contestation. ns avons bcp de droits ms seulement 2 pouvoirs selon moi : le vote, et notre pouvoir d'achat...a ns d'en faire bon usage

reveur | 09 septembre 2005 à 13h29 Signaler un contenu inapproprié
Re: crise climatique

pourriez vs me citer des associations ainsi que leur principales actions qui vs semblent credibles?

ces associations ont elles des attachements politiques? car enfin, comment separe les questions de croissance et celle d'environnement...

reveur | 09 septembre 2005 à 13h33 Signaler un contenu inapproprié
Et le débat sur les service publics?

Un autre débat, qui ne demande pas d'experts celui-ci, devrait bien être relancé par la même occasion, et c'est celui des services publics, virtuellement inexistants depuis quelques décennies aux Etats-Unis. Combien de bus étaient disponibles à la Nouvelle-Orléans pour évacuer les victimes? Quelle radio d'état avait encore suffisamment de moyens (et donc d'audience) pour informer un assez grand nombre de citoyens avant, pendant et après la catastrophe? Quelles services sanitaires sont à la disposition des victimes?
La société du spectacle et de la perpétuelle invasion met à la disposition de ses serfs des stades et des militaires revenus de croisades... Une sacré nouvelle pour les défenseurs européens de l'AGCS, assoiffés par le démantèlement de tous les services publics.

xavier | 09 septembre 2005 à 14h38 Signaler un contenu inapproprié
Climat et civisme?

Nous pouvons pester contre tous les pouvoirs (politiques, syndicales, associatifs à priori soupçonnés de je ne sais quelles collusions politiques ou manque de crédibilité), mais nous que faisons nous pour l'environnement:
2 à 3 voitures par foyer, sur Amiens c'est courant, on abandonne le vélo et la marche à pied (on s'étonne de la progression de l'obésité), on casse les vîtres des bus, on ne paye pas sa place...), insultez moi celà ne me gêne guère car c'est ce que je vis tous les jours.

Ghislain | 09 septembre 2005 à 22h55 Signaler un contenu inapproprié
Climat et civisme?

Nous pouvons pester contre tous les pouvoirs (politiques, syndicales, associatifs à priori soupçonnés de je ne sais quelles collusions politiques ou manque de crédibilité), mais nous que faisons nous pour l'environnement:
2 à 3 voitures par foyer, sur Amiens c'est courant, on abandonne le vélo et la marche à pied (on s'étonne de la progression de l'obésité), on casse les vîtres des bus, on ne paye pas sa place...), insultez moi celà ne me gêne guère car c'est ce que je vis tous les jours.

Ghislain | 09 septembre 2005 à 23h07 Signaler un contenu inapproprié
Climat et civisme?

Nous pouvons pester contre tous les pouvoirs (politiques, syndicales, associatifs à priori soupçonnés de je ne sais quelles collusions politiques ou manque de crédibilité), mais nous que faisons nous pour l'environnement:
2 à 3 voitures par foyer, sur Amiens c'est courant, on abandonne le vélo et la marche à pied (on s'étonne de la progression de l'obésité), on casse les vîtres des bus, on ne paye pas sa place...), insultez moi celà ne me gêne guère car c'est ce que je vis tous les jours.

Ghislain | 09 septembre 2005 à 23h08 Signaler un contenu inapproprié
Re: crise climatique

Merci à la personne qui me demande ces infos concernants les assos:
LES AMIS DE LA TERRe , avec tous leur s groupes locaux et régionaux,

GREEN PEACE , bien EVIDENMENT

FRANCE NATURE ENVIRONNEMENt, avec ces partenaires régionaux- moi meme suis aux amis de la terre gers , qui eux memes sont a une fédération MIDI PYRENEES , qui elle meme est affiliée a FNE ( cette fédé UMINATE)

LE WW F, que je connais moins bien , et qui sont venus derniérement animés dans le GERS un débat sur l EAU

undétail , les gens qui viennent pour la prremiére fois dans les assos militant es sont un peu décues, en fait il faut persévérer , apprendre à comprendre des dossiers assez techniques ' sur l'eau, les déchets,l'agriculture etc etec , donc patience , se motiver à fond et aller au charbon pour interpeler les élus; une fois qu'on a trouvé ses marques, ces prises de responsabilités sont trés valorisantes et motivantes .

Quant à la sphére politique, juste un mot ,dans le GERS nous avons de tres bons rapport avec les verts et nous travaillons avec eux;

merci pour votre mail

EN fait dans tous les départements , il existe pleins d'assos + ou - militantes, le reproche que souvent ont peu leur faire est de rester trop prés du petit probléme local; il faut toujours etendre le champ d'action, mais c' est vrai que ca devient alors compliqué, souvent à cause du manque de participants, ou d'une incapacité à élever le débat, ou un manque de temps ( mon probléme)

Delmas Jean jacques | 10 septembre 2005 à 12h33 Signaler un contenu inapproprié
Sans sujet

Pas de message

Anonyme | 18 mai 2006 à 10h50 Signaler un contenu inapproprié

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