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Actu-Environnement

Petites ou grandes associations sensibilisent les citoyens au problème crucial de l'eau

Alors que chaque jour 34.000 personnes dans le monde meurent du manque d'eau potable, petites et grandes associations sensibilisent les citoyens au problème crucial de l'eau.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Chaque jour 34.000 personnes dans le monde meurent du manque d'eau potable. C'est la première cause de mortalité devant la malnutrition. L'eau est un enjeu vital pour 2,6 milliards qui ne bénéficient pas de structures d'assainissement fiables selon l'Unesco et 1,5 milliard d'hommes n'ont pas accès à l'eau potable.
Un rapport de l'ONU du Conseil de concertation pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement indique qu'environ 6000 enfants meurent chaque jour de maladies associées au manque d'eau potable, de services d'assainissement adéquats et à une mauvaise hygiène. 250 millions de cas de maladies liées à l'eau sont recensés chaque année causant la mort de deux millions de personnes. Un Européen consomme en moyenne 300 à 400 litres d'eau par jour, un Américain plus de 600 litres, et un Africain, de 20 à 30 litres seulement. Les experts estiment qu'en 2025, trois milliards de personnes n'auront pas accès à l'eau potable.

La communauté internationale a pris l'engagement de réduire par deux d'ici 2015 la proportion de personnes privées d'eau potable au sommet du Millénaire en 2000. Au Sommet de la Terre de 2003, cet engagement a été étendu aux populations sans assainissement.

Une campagne de sensibilisation et d'appel aux dons vient d'être lancée par la Fondation Danielle Mitterrand, France Liberté, avec l'objectif ambitieux que l'eau devienne libre, potable et gratuite. Pour que l'accès à l'eau potable devienne un droit universel, la fondation propose d'inscrire le droit d'accès à l'eau potable dans toutes les constitutions et, a fortiori, dans la constitution européenne.
Elle suggère aussi que la distribution de l'eau et son assainissement soient financés et gérés dans l'intérêt de la collectivité et ne doit plus faire l'objet d'une marchandisation. L'eau est une ressource naturelle vitale, au même titre que l'air. Elle ne peut être la propriété de quiconque, ni être assimilée à une marchandise. L'eau doit être libre et considérée comme un « bien commun, patrimoine de l'humanité », accessible à tous. Rappelons que la distance moyenne parcourue par les femmes en Afrique et en Asie pour s'approvisionner en eau est de 6 km. La population vivant dans le bidonville de Kibeira à Nairobi, Kenya, paie pratiquement cinq fois le prix pour un litre d'eau payé par un Américain moyen.

Aujourd'hui, neuf pays seulement se partagent 60 % des réserves mondiales d'eau douce : le Brésil, la Russie, les Etats-Unis, le Canada, la Chine, l'Indonésie, l'Inde, la Colombie et le Pérou. Dans la Bande de Gaza, par exemple, les ressources atteignent 59 m3 par habitant et par an, contre 630 000 m3 en Islande... Ceci est renforcé par l'inégale répartition de la population sur le territoire. Un exemple : l'Asie qui concentre 60 % de la population mondiale, possède 30 % des ressources d'eau douce mondiales alors que l'Amazonie, qui compte 0.3 % de la population du globe, possède à elle seule 15 % des ressources.

Enfin, la Fondation souhaite qu'un 1% sur le budget mondial de l'armement pendant quinze ans soit prélevé de manière à financer un programme offrant l'accès à l'eau potable là où les infrastructures sont insuffisantes. En outre, l'eau étant un élément constitutif de la vie, la fondation propose que toute personne bénéficie gratuitement de 40 litres d'eau potable par jour, ce qui correspond à la quantité nécessaire pour vivre, quels que soient les niveaux socio-économiques.

Pour sensibiliser les citoyens à cette campagne, Danielle Mitterrand animera quatre réunions publiques en France entre le 10 novembre et le 15 décembre.

Par ailleurs, l'organisation écologiste WWF vient de lancer l'opération «Action Eau » : pour un accès durable à l'eau dans les pays du Sud. Ce programme, parrainé par le comédien Pascal Légitimus a l'objectif d'apporter un accès durable à l'eau pour les populations du Sud.
WWF entend développer une prise de conscience des citoyens du nord et les inciter à limiter les gaspillages, tout en assurant à ceux du sud une meilleure protection de leurs ressources et un accès durable à l'eau.
Les six premiers projets, qui s'étendront sur quatre années, concernent le bassin du Niger, en Afrique de l'ouest (Bénin, Burkina Faso, Niger et Mali) et s'étendront à terme à trois autres parties du monde: le Maghreb, Madagascar et le Bassin du Mékong. Ces projets permettront d'une part, de préserver la ressource en eau et les milieux naturels aquatiques et de valoriser les différents services qu'ils procurent et d'autre part, d'améliorer l'approvisionnement en eau (domestique et agricole), l'assainissement et la sécurité alimentaire de ces populations en préservant les ressources naturelles aquatiques (notamment piscicoles).
Pour financer ses projets, le WWF, relayé par la chaîne d'hypermarchés Champion, lance un appel aux dons parallèlement à sa campagne de sensibilisation.
Champion financera intégralement un projet d'accès à l'eau durable au Niger. L'enseigne lancera également un appel à dons auprès de ses clients pour financer un second projet autour de la mare de Roubiré au Niger.

Enfin, souhaitant s'impliquer fortement dans la sensibilisation des jeunes citoyens aux problématiques de l'eau, l'équipe Eaudela*, partie le 16 juin dernier de Paris et a depuis traversé une dizaine de pays. De l'Allemagne à l'Inde en passant par la Russie, l'Europe de l'Est et la Turquie, l'équipe a pu mener des reportages, expérimentations et études sur l'eau. L'équipe Eaudela a pu observer et étudier directement les différents modes de gestion de l'eau dans les villes et villages. Ils ont ainsi réalisé sept études sur des problématiques variées et notamment sur le lac Peipsi, sur Saint-Pétersbourg, sur la Mer d'Aral et sur l'Inde. Prochaine étape : le Mexique.


*L'association Eaudela a été créée en septembre 2004 par deux ingénieurs des métiers de l'eau et un professeur de mathématiques. Ils ont souhaité à la fois sensibiliser les collégiens et lycéens, créer une base de données des ONG œuvrant pour l'eau dans le monde et les mettre en relation, et enfin participer à travers des antennes locales à l'amélioration des conditions d'utilisation de l'eau. Le projet s'appuie sur un tour du monde en camion de 18 mois, de juin 2005 à décembre 2006. Le site web www.eaudela.org permet à l'équipe de relayer les informations auprès de ses partenaires (établissements scolaires, ONG, associations et privés).

Réactions12 réactions à cet article

eau de toilette !!!

un petit moyen pour économiser des litres :placer une bouteille de un litre dans le réservoir des wc
Pour préserver l'eau à l'étranger :éviter d'acheter les fruits exotiques gros consomateurs : mangues, ananas...

speedy Signaler un contenu inapproprié
Pendant ce temps

Pendant ce temps, en France comme dans la plupart des pays développés, un tiers de la consommations d'eau potable des foyers part dans nos toilettes !

pasmoi | 03 novembre 2005 à 11h38 Signaler un contenu inapproprié
économique pour tous ?

c'est une bonne idée pour voyager, en tous cas...

Diane | 03 novembre 2005 à 11h40 Signaler un contenu inapproprié
pourquoi pas ?

les toilettes sèches sont une des solutions au gaspillage de l'eau. Quant aux eaux usées domestiques, légalisons l'épuration par les bassins-filtres à plantes aquatiques qui malheureusement n'est pas reconnu encore à ce jour alors qu'il est très efficace.
Deux moyens simples de lutter contre la pollution et le gaspillage de l'eau.

patrick | 03 novembre 2005 à 12h50 Signaler un contenu inapproprié
Re:pourquoi pas ?

Un Etat juste et citoyen pourrait imposer une tarification progressive de l’eau et des énergies. Les consommations seraient basées sur le nb de personnes résidant et la surface (identique pour chaque habitant). Si 80 l./j./pers, d’eau, sont raisonnables, celui qui en prélève près de 200 (moy. nationale), verrait les 120 supplémentaires facturés à un tarif croissant toutes les tranches de 20 l.. Même chose pour l’énergie => égalité entre citoyens.

Jérome | 03 novembre 2005 à 13h06 Signaler un contenu inapproprié
"petites" economies peuvent devenir grandes

et si deja tout le monde ne laissait pas cóuler l'eau inutilement comme pendant le brossage des dents, la vaisselle...si les fuites etaient reparees des l'apparition..plein de petits trucs qui font economiser l'eau, ca serait deja un bon debut

je suis aussi prafaitement d'accord pour surtaxer les personnes qui consomment abusivement l'eau et leur faire payer le prix fort pour tous les litres consommes au dela d'un certain quota

....enfin il y a encore du chemin a faire!

lilou | 03 novembre 2005 à 13h36 Signaler un contenu inapproprié
Re:pourquoi pas ?

Merci Patrick pour cette lueur d'espoir !

Les toilettes séches peuvent petre mises en place à la simple volonté de l'utilisateur, suffit juste d'un peu de place pour la réalisation d'un composteur et de quoi s'approvisionner en scuire de bois...
Pour l'assainissement, il faut savoir que nous avons la possibilité de demander une dérogation auprès de la mairie du lieu pour la mise en place d'un filtre à bassin planté. Tous cas dépend donc de notre compaciter à "vendre" la principe à la municipalité qui à le pouvoir de décision.

A nous de jouer !!

pasmoi | 03 novembre 2005 à 13h53 Signaler un contenu inapproprié
système de récupération interne

Et pourquoi pas recycler toutes les eaux usées (vaisselle, bain, lave- linges et autres) pour les réutiliser dans .. nos "propres" Toilettes en instaurant (à l'aide du législateur !!) l'obligation pour toutes les nouvelles habitations de s'y conformer. Et le tour pourrait être joué, en tout cas au moins pour les WC dans un premier temps. On pourrait également rajouter un système de récupération d'eau de pluie pouvant alimenter soit l'arrosage du jardin, soit les WC !!!

enezem | 03 novembre 2005 à 18h00 Signaler un contenu inapproprié
Re:système de récupération interne

Je vais construire un chalet bioclimatique et appliquer ce principe .
Avez vous de la doc à me proposer?

bob83160 | 05 novembre 2005 à 13h35 Signaler un contenu inapproprié
Re:pourquoi pas ?

Concernant les filtres plantés , pour l'assainissement individuel ,ddass et dda, quand on prend contact avec eux sont d'accord , donc pas de probléme; et arrétez de vous culpabiliser a propos du gaspillage de l'eau pour les besoin domestiques; je vous signale que l'eau chez vous entre et, ressort ,passe en station d'epuration et repart dans le milieu naturel; bien sur inutile d'amplifier et le paspillage inutile et le salissement de cette eau , par contre au niveau agricole , le probléme est différent tant en terme de volume que de pollution: je vous donne les chiffres pour le GERS , qui en terme de pollution est entrain de rattrapper le cas breton:

Eau potable: 6,5 millions de m3 facturés + qqles millons qui se perdent suite aux tuyaux défaillants

agriculture : consommation : prés de 140 millions de m3 , maîs en grande partie.

Autre chiffre comparatif, un ménage consomme dans les 120m3 an , grosso modo, un hectare de maïs, entre 2000et 4000m3, plus la pollution eau air , etant celui ci (le maïs) à l'origine d'une qualité déplorable , tant des laits, viandes etc ,- donc gagnant sur tous les tableaux. un agriculteur.

Delmas Jean jacques | 06 novembre 2005 à 12h04 Signaler un contenu inapproprié
Re:pourquoi pas ?

Merci pour votre message déculpapilisant ainsi que pour toutes vos précisions. Cependant, non seulement il n'y a pas de 'petites économies', mais en plus l'environnement est l'affaire de tous :
- La consommation en eau potable des ménages peut être divisée par 2, simplement en évitant les gaspillages et beaucoup plus en ayant une utilisation intelligente de l'eau et une installation 'pensée' chez soi.
- Il serait anormale de demander aux agriculteurs (et à tous les gros consommateurs d'eau) de faire un effort sans que chacun fasse soi même un effort. Même si une réduction de moitié chez un particulier n'a pas le même impact que que cette même réduction dans l'agriculture.
- La prise de conscience des particuliers doit être multiple, eau mais aussi énergie, déchets... comportements.
- Les particuliers sont les consommateurs finaux et une prise de conscience les poussera à consommer mieux, non seulement en qualité de produit mais aussi en veillant aux modes de production.
- Moins de gaspillages concernant les particuliers c'est aussi moins de stations d'épuration (absence de pollutions dues à la construction et plus grande efficacité de celles existantes).
- Moins de gaspillages c'est aussi être sensibilisé à l'utilisation de produits non polluants pour remplacer ses savons et lessives.
- Moins de gaspillages c'est aussi une meilleure hygiène de vie. Comme ne pas manger de viande tous les jours et en varier les viandes => Baisse de la consommation d'eau des agriculteurs, la production d'1 kilo de boeuf demandant beaucoup plus d'eau que les autres viandes.

Bref on peut trouver mille chose mais c'est aussi être respectueux de sa santé, de son environnement, des autres etc... et des agriculteurs et éleveurs qui produiront de la qualité de façon éthique et non de la quantité en détruisant le patrimoine....

Jérôme | 06 novembre 2005 à 20h16 Signaler un contenu inapproprié
Sans sujet

Pas de message

Anonyme | 18 mai 2006 à 13h34 Signaler un contenu inapproprié

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