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Actu-Environnement

12 équipes de recherche ont été primées au titre des Techniques Innovantes pour l'Environnement

Les prix des Techniques Innovantes pour l'Environnement ont été décernés à 12 équipes de recherche publique pour leurs travaux dans la maîtrise de l'énergie, la dépollution de l'eau, de l'air, les déchets et les techniques d'analyse.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Créées il y a 9 ans, à l'initiative de l'ADEME, avec le soutien des Ministères chargés de l'Industrie et de la Recherche, les Rencontres Recherche-Industrie ont pour objectif de favoriser les partenariats entre recherche publique et industriels en valorisant des projets de recherche pouvant faire l'objet d'applications ou de développements industriels à court ou moyen terme. Ces travaux concernent la maîtrise de l'énergie, la dépollution de l'eau, de l'air, des sols, les déchets et les méthodes d'analyse et de mesure.
Pour la dixième édition, 21 projets ont été présentés et 12 lauréats ont été primés par le jury composé des partenaires presse (Environnement et Technique, Hydroplus, Info chimie magazine, la Lettre de l'environnement et Mesures).

Catégorie Maîtrise de l'énergie / énergies renouvelables

Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) de Saint Martin d'Hères a été récompensé pour son étude sur les nouveaux composants pour la gestion énergétique de l'enveloppe légère des bâtiments. Cette étude portait plus précisément sur l'incorporation dans les composants de la structure des bâtiments de matériaux à changement de phase (MCP) couplés à un super-isolant. Ces matériaux à changement de phase permettent de stocker la chaleur ou le froid. Dans ce cas c'est le stockage de chaleur qui est étudié. Cette étude a permis de mettre en évidence le bien fondé du concept de couplage MCP et super-isolant pour réaliser des enveloppes légères de faible épaisseur mais présentant une bonne isolation et une inertie thermique significative.

Une deuxième étude sur l'utilisation de matériaux à changement de phase a été également primée. L'unité de Recherche Génie des Procédés Frigorifiques du Cemagref d'Antony a conduit une étude sur un système frigorifique domestique à haute inertie thermique avec matériaux à changement de phase. Il s'agit cette fois-ci d'intégrer les MCP dans les réfrigérateurs pour leur capacité d'accumulation réversible du froid et ainsi limiter le nombre d'arrêt/démarrage des groupes froid sachant que chaque démarrage se caractérise par une surconsommation électrique. Ainsi, un réfrigérateur/congélateur dont les parois incorporeraient 10 litres de ce type de matériau et dont la consommation électrique serait comparable à la consommation moyenne nationale (500kWh/an) peut accumuler suffisamment d'énergie pour maintenir une température stable des produits pendant plus de 14 heures sans redémarrage du groupe froid.

Catégorie dépollution de l'eau

Un prix a été décerné au Département Génie Civil de Polytech'lille pour le projet de chaussées à structure réservoir à bouche d'injection. L'équipe a travaillé sur la problématique de gestion des eaux pluviales dans les collectivités (débit, pollution) et leur injection dans le réseau d'assainissement. L'étude s'est intéressée plus précisément au cas où un élément de voirie est utilisé comme stockage avant injection des eaux pluviales dans le réseau d'assainissement. L'injection doit être précédée d'un traitement par décantation et d'un système de rétention des déchets flottants et des substances indésirables. L'étude a donc porté sur le développement d'un filtre pouvant être mis en place avant l'entrée dans le réseau d'assainissement mais également sur le dimensionnement des ouvrages de stockage adapté à leur durée de vie et sur l'influence de l'interception dès l'amont de la pollution sur la durée de vie des ouvrages.

Le Laboratoire Pollution Atmosphérique et Aquatique du centre de Recherche de l'Inra à Nancy a été récompensé pour le projet sur les bio-stations : nouvelles utilisations de végétaux pour la surveillance réglementaire des effets des rejets atmosphériques ou aqueux sur l'environnement. Cette étude porte sur l'utilisation de végétaux pour apprécier les contaminations reçues par les milieux aériens et aquatiques. À partir des réactions des végétaux face aux polluants, on en déduit les quantités de polluants présents dans le milieu. Une bio-station a donc été mise en place pour la surveillance des eaux de rejet de la station d'épuration de Nancy. Un bassin de quelques mètres cubes est alimenté en continu avec les eaux de rejet de la station. Il contient divers végétaux (mousses ou lentilles d'eau) qui accumulent les différents polluants que la station de traite pas : métaux lourds, HAP, PCB, détergents, pesticides entre autres. L'analyse de ces végétaux indique le taux d'accumulation des polluants. Ce système peut également être placé en sortie de station d'épuration industrielle.

Le laboratoire de Physique Sub-atomique et de cosmologie du CNRS/Université Joseph Fournier/Institut National Polytechnique de Grenoble s'est vu décerné un prix pour le projet sur de nouvelles perspectives pour le traitement des fluides par traitement UV. Ces laboratoires ont présenté une nouvelle génération de stérilisateurs d'eau basée sur une nouvelle technologie de source d'Ultra Violet, plus efficace et très compacte. Le stérilisateur peut ainsi être installé au niveau des robinets ou des douches notamment en milieu hospitalier. D'autres gammes peuvent être développées pour leur utilisation dans des secteurs divers tels que les piscines, la production d'eau ultra-pure en microélectronique, les industries agro-alimentaires ou pharmaceutiques.

Catégorie dépollution de l'air

Le Laboratoire d'Automatique Mécanique Industrielles et Humaines (LAMIH) de l'Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis a été primé pour son étude des meilleures techniques pour la classification automatique de panaches de fumées polluantes détectées par caméras. Elle consiste à développer une technologie destinée aux entreprises industrielles d'activités polluantes (aciéries, raffineries, hauts fourneaux) et capable d'émettre des alarmes en cas de pollution grave et de fournir des indicateurs sur l'évolution des incidents. L'équipe a travaillé sur les difficultés de caractérisation, de mesure et de détection des particules très fines émises, sur le recours aux caméras ou encore sur les moyens de paramétrage des outils.

Le Laboratoire de Chimie Théorique et Physicochimie Moléculaire de l'Université de Pau a été récompensé pour l'étude de nouveaux matériaux poreux pour le piégeage et l'oxydation des composés organiques volatiles (COV). Élaboration et mise en œuvre pour la dépollution d'atmosphères polluées. Ses recherches portent sur le couplage de procédés de captation et de destruction des COV pour le traitement d'effluents gazeux. Elles ont permis de développer de nouveaux matériaux poreux à base de silice qui permettent la captation des COV et leur destruction grâce à une molécule photoactive incorporée dans le matériau. La destruction des COV sur le matériau de récupération évite le phénomène de saturation.

Le laboratoire IXL de L'Université Bordeaux 1 a été primé pour le développement de microcapteurs chimiques à base de micropoutres dédiés au contrôle de la qualité de l'air : détection en temps réel de Composés Organiques Volatils. Ce laboratoire a développé un système autonome et portable à base de microcapteurs chimiques pouvant détecter une grande variété de composés mais de manière sélective. Le point fort de la technologie réside dans le fait que la sélection des capteurs peut être adaptée aux analyses voulues et à l'application visée : analyse et/ou bactériologique

Catégorie déchets

Le Laboratoire Génie des Procédés et Environnement de la Faculté d'Oenologie de Talence a été récompensé pour ses procédés de filtration utilisant des adjuvants de filtration régénérables. Ce laboratoire a étudié la possibilité d'utiliser des adjuvants de filtration régénérables, énergétiquement valorisables et issus de matière première d'origine végétale pour remplacer la silice dans les procédés de filtration des effluents liquides viticoles. Les adjuvants de filtration sont des produits destinés à faciliter la filtration mais constituent des déchets une fois utilisés. L'étude a permis d'évaluer l'efficacité de ces nouveaux adjuvants, leur inertie vis à vis du vin, leur utilisation avec les équipements de filtration existants, leur régénération par lavage à l'eau puis à l'air, etc. Les résultats sont concluants. Les débouchés sont à l'étude.

Le Laboratoire Artois Mécanique Thermique et Instrumentation de l'université d'Artois et le Département Génie Civil de l'Ecole des Mines de Douai ont été récompensés pour leurs études sur la valorisation de sédiments de draguage des ports de Dunkerque et de Gravelines en technique routière et en coulis de remblaiement. Ce projet a débuté par l'étude des caractéristiques physiques, mécaniques, chimiques et minéralogiques des sédiments bruts pollués et non pollués. L'équipe de recherche a ensuite élaboré un matériaux à usage routier en partie constitué de sédiments peu ou pas pollués. Une validation mécanique et environnementale du matériau a également été conduite (essais de résistance mécanique, lixiviation). L'étude a permis de mettre en évidence l'importante influence des matières organiques sur le comportement des sédiments en termes de plasticité et de compressibilité.

Catégorie analyse – mesure

Le laboratoire de chimie analytique Bio Inorganique et Environnemeent du CNRS de Pau a été primé suite à son étude sur l'analyse directe d'éléments trace par ablation laser femtoseconde/ICPMS haute cadence et basse énergie : une nouvelle technologie pour des réponses rapides et à très grande résolution spatiale aux besoins environnementaux. Le laboratoire a présenté un dispositif laser à infrarouge femtoseconde (10-12 secondes) à haute cadence de tir (inférieur à 10 kHz) et basse énergie (inférieure à 100microJ). Couplé à une détection par spectrométrie de masse à plasma induit (ICPMS), ce dispositif permet d'analyser des éléments traces dans une infime quantité de matière. Les caractéristiques du dispositif permettent de faire reculer les limites de détection d'un facteur 10 à 40 par rapport à des technologies laser plus conventionnelles (nanoseconde).

Le Laboratoire de Physico-Chimie de l'Atmosphère de l'Université Louis Pasteur de Strasbourg a été récompensé grâce à son étude sur l'évaluation du transfert atmosphérique des pesticides en période de traitements au niveau des parcelles agricoles intégrées. Ce projet consiste à mettre au point un outil d'évaluation des transferts atmosphériques des substances actives lors du traitement des cultures couplé à des analyses des polluants atmosphériques. L'utilisation de cet outil a permis de réaliser l'étude d'impact d'un grand nombre de paramètres agronomiques et technologiques sur les phénomènes de dérive et de volatilisation des produits.

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