''Les déchets à très faible activité (TFA) proviennent pour 80% du démantèlement des installations nucléaires en fin de vie'', a précisé devant la presse le directeur de l'ANDRA François Jacq. Il s'agit principalement de ferrailles, de gravats, de tuyauteries de circuits secondaires, ''tout ce qui a vu la radioactivité de près ou de loin'', selon l'établissement public.
Vingt pour cent des déchets viendront d'industries qui manipulent des matières naturellement radioactives, notamment des engrais phosphatés, et qui sont jusqu'à présent stockées chez les industriels.
Ces déchets, dont la radioactivité est très proche de la radioactivité naturelle, seront stockés dans des alvéoles creusées dans l'argile, à quelques mètres sous terre. Chaque alvéole, d'une superficie de 200 à 300 mètres-carrés, est équipée d'une membrane destinée à isoler les déchets de l'environnement. ''L'important est que l'eau ne soit pas en contact avec les déchets'', a expliqué le président de l'ANDRA Yves Le Bars.
L'investissement global est estimé à 40 millions d'euros, financés pour un quart sur fonds propres et pour trois quarts par emprunts. Le prix facturé aux industriels sera de l'ordre de 250 euros la tonne.
Ce nouveau centre complétera celui concernant les déchets ''faiblement ou moyennement radioactifs à vie courte'', qui fonctionne dans la commune voisine de Soulaines-Dhuys.
Avec ces deux sites, la France sera dotée d'une solution définitive pour les déchets les moins dangereux, qui représentent plus de 90% du volume mais seulement 1% de la radioactivité totale. Pour les déchets les plus radioactifs, issus des usines de retraitement des combustibles utilisés dans les centrales, la loi a fixé au Parlement un rendez-vous en 2006 pour trouver une solution définitive.
Source: AFP
Article publié le 16 mai 2003