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Actu-Environnement

L'INRA et le CIRAD lancent une prospective sur ce que sera la relation agriculture-alimentation en 2035

Afin d'anticiper les questions fondamentales auxquelles sera confrontée la recherche agronomique dans les prochaines décennies, l'INRA et le CIRAD lancent la prospection « Agricultures et alimentations du monde en 2035 ».

Agroécologie  |    |  F. Roussel
Alors que certains pays émergents tentent de réduire la pauvreté et de satisfaire les besoins alimentaires de leur population, en Europe on remet progressivement en cause la production intensive et l'on cherche à produire mieux, en limitant l'atteinte des ressources de la planète et les impacts environnementaux. Au regard des statistiques démographiques actuelles et des besoins en alimentation qui vont en découler, il est clair que permettre l'adéquation de l'offre agricole à la demande alimentaire, tout en garantissant des productions plus durables sera indubitablement l'un des défis majeurs des prochaines décennies.
Face à ces perspectives, les deux organismes de recherche français dédiés à l'agriculture et à l'alimentation que sont l'INRA et le CIRAD*, souhaitent anticiper les besoins en recherche agronomique auxquels ils seront confrontés d'ici 2035. C'est pourquoi, ils lancent une prospective intitulée « Agricultures et alimentations du monde en 2035 ». Conduite sur 2006 et 2007, cette prospective devrait permettre d'envisager la place de l'agriculture française et européenne dans les différents scénarii de transformations du monde et de déceler les questions fondamentales auxquelles la recherche agronomique sera confrontée. Cet exercice prospectif devrait fournir au CIRAD et à l'INRA les moyens d'anticiper et de préparer l'avenir en termes de dispositif et d'orientation de la recherche publique, comme en termes de positionnement stratégique au niveau international.

L'ensemble du travail se fondera sur les résultats du Millennium Ecosystem Assessment (MAE) ou « Evaluation des écosystèmes pour le Millénaire » (EM). Commanditée par l'ONU en 2000, cette opération internationale de prospective sur les écosystèmes s'est déroulée entre 2001 et 2005. Son objectif consistait à évaluer les conséquences de l'évolution des écosystèmes sur le bien-être humain dans le but d'identifier les actions nécessaires à mettre en place par les gouvernements pour une meilleure préservation et utilisation des écosystèmes. Plusieurs scénarios ont été étudiés sur la base de la notion de « services » fournis aux hommes par les écosystèmes que ce soit des productions alimentaires, énergétiques, des paysages, des ressources en eau… L'INRA et le CIRAD travailleront sur les scénarios retenus lors de cette évaluation et se focaliseront sur le service de production alimentaire abordé par le MAE.
La prospective « Agricultures et alimentations du monde en 2035 » s'inscrira également dans les travaux actuels de l'International Agriculture Assessment of Science and Technologies for Development (IAASTD). Vaste opération de prospective sur l'agriculture lancée fin 2003 par les Nations Unies (FAO, OMS, PNUD, PNUE et UNESCO) et la Banque Mondiale, l'IAASTD tente de répondre à la question suivante : « peut-on réduire la faim et la pauvreté dans le monde, améliorer les conditions de vie des zones rurales et promouvoir un développement durable et équitable grâce à l'accès, l'utilisation et la production de savoirs, de sciences et de technologies agricoles? ». Les résultats attendus sont une meilleure compréhension de l'impact des politiques agricoles, des pratiques agricoles et des dispositifs institutionnels sur les écosystèmes et sur la biodiversité, ainsi que la définition d'options qui permettraient de rendre l'agriculture plus durable. Les travaux de l'INRA et du CIRAD s'intégreront donc dans ces réflexions.

Les deux organismes sont commanditaires et co-maîtres d'ouvrage de cette prospective. Les travaux feront l'objet d'une publication en 2008.


*INRA : Institut de recherche agronomique
CIRAD : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement.

Réactions2 réactions à cet article

alimentation agriculture

A quand une structure qui reflechira à la cause de la pauvreté mondiale dans le monde agricole

les riches ne sont pas la pour affamer les pauvres et pourtant depuis qu'on pille et produit a ne savoir que faire il serait temps de produire du mais en région humide et du coton en région chaude
lla PAC a contribué par son financement a créer des richesses illusoires et à faire produire des céréales et du mais au détiment des prairies mais voila l'argent deherbe beaucoup de façon culturale adaptée au sol
AGRILUX

Anonyme | 24 juillet 2006 à 19h40 Signaler un contenu inapproprié
Si seulement…espérons !

L’actualité nous oblige à garder à l’esprit la loi française relative aux organismes génétiquement modifiés…
les OGM, qui sans un réveil aussi rapide que vital, débarqueront bel et bien dans nos champs, nos assiettes, nos cantines…
Bref, agissons avant qu’il ne soit trop tard…si tant est que le flou qui entoure ce dossier en France ne pousse à croire qu’il est déjà trop tard…

Alors oui, cet article sur cette nécessaire décision de prospective, me pousse à partager quelques idées…
si l’on se permet d’appréhender comme il se doit la "menace OGM" qui plane ou planera vraisemblablement autour de ces travaux.

Dès lors que tout ce qui est transgénique est brevetable, le « vivant » est pris en otage par certains qui jouent aux apprentis sorciers ! Rentabilité certes mais à base de monocultures … A quand des tomates carrées pour mieux les stocker ?!
Les OGM ne « nourriront pas le reste du monde » (les pauvres…). Les seuls bénéfices de cette technique mortifère iront à quelques multinationales qui se partagent déjà le commerce mondial (4 « géantes » représentent 90% du commerce de céréales et 24000 personnes meurent de faim chaque jour!). Malheureusement, les faits montrent que l’économie n’est pas au seul service de l’Homme.
En France, nos agriculteurs ainsi pris en otage sont-ils condamnés à disperser des semences stériles, au seul bénéfice d’intérêts privés qui les dépassent ?

Alors si l’INRA est d’ores et déjà un « observateur » des OGM… quelle sera sa position sur les vertus généreuses d’ogm censés nourrir les malheureux pays du sud oubliés…. Supercherie ! Alors, espérons que cet avis tiennent compte de l’irréversibilité de certaines décisions…que les gouvernements écoutent les citoyens qui refusent ces « chimères génétiques ». Ainsi peut-être une meilleure orientation des réflexions pourrait être acquise… Et de miser sur la gratuité du vivant!

Parallèlement, il découle du système illusoire et raisonnablement pas viable de subventions à l’agriculture, notamment européenne.
Cette dernière, malgré tout est encore très néfaste et productiviste avec ses conséquences en chaîne : revenus en baisse pour la majorité des exploitants, donc impacts sociaux (sans parler des pays du Sud…on y arrive), environnement saccagé, dispersion dangereuse de pesticides…

Jusqu’à quand cette politique de l’autruche où l’on prétend vouloir trouver des solutions « durables » et propres alors que l’on reproduit et invente sans cesse de nouvelles erreurs !?

Comment et pourquoi accepter que des poulets élevés en France puissent être vendus au Sénégal à un prix plus « compétitif » que les poulets locaux !? Pourquoi ne pas vouloir reconnaître l’impasse que nous bâtissons avec les prétendues négociations de l’OMC sur la libéralisations des échanges…
Là encore, une certaine honnêteté, du courage, et de la modestie s’imposent pour orienter convenablement les perspectives de réduction de la famine, de la pauvreté et de l’injustice qui touchent des millions d’être humains !

Si tels sont vraiment les objectifs de solutions….durables et humaines ! Espérons...

Anonyme | 28 juillet 2006 à 14h13 Signaler un contenu inapproprié

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