Inscrit dans la loi d'orientation sur l'énergie et adoptée le 13 juillet 2005 par les parlementaires, l'EPR, technologie de réacteur à eau pressurisée, est un projet franco-allemand développé depuis 1992 par Siemens et Areva, destiné à prendre le relais des 58 réacteurs qui équipent actuellement les 19 centrales nucléaires françaises. Sa mise en service est prévue en 2012.
Les deux organisations contestent les conditions d'implantation du nouveau réacteur (tranche n°3 à côté des deux tranches 1 et 2 déjà existantes) en violation de la loi du 3 janvier 1986 relative à la protection du littoral.En outre, elles regrettent que l'étude d'impact produite par EDF lors de sa demande de permis de construire n'ait pas été mise à disposition du public ainsi que le « saucissonnage » du dossier.Soulignant que l'étude d'impact a été produite à l'occasion des deux enquêtes publiques de l'EPR, le Réseau Sortir du nucléaire par la voix de son porte-parole, Stéphane Lhomme, estime cependant que les enjeux spécifiques à l'urbanisme et notamment le respect de la loi « littoral » n'ont pu faire l'objet d'observations de la part du public qui a découvert tardivement, lors de la délivrance du premier permis, le détail des travaux gigantesques projetés sur le site.D'autre part, pour le réseau, l'EPR doit faire l'objet de nombreux permis de construire ce qui empêche d'en avoir une vision globale ;notamment, la nouvelle canalisation de 500 mètres qui doit rejeter les effluents de l'EPR en mer ne serait pas comprise dans le permis de construire du 4 août. Les organisations rappellent leur détermination à empêcher par tous moyens le coup de force du gouvernement et d'EDF pour imposer l'EPR à Flamanville de Caen.