Selon un rapport du WWF publié au congrès, les changements climatiques, sous forme de canicules, sécheresses, ou autres phénomènes extrêmes, contribuent à la décoloration des coraux, la fonte des glaciers, ou dans le cas de l'Afrique australe, à une désertification accrue des zones semi-arides, entraînant la disparition de types de plantes.
Parmi les parcs directement menacés, souligne le WWF, celui du Mont Kilimanjaro (Tanzanie) dont des scientifiques ont prédit la dispartition des glaciers d'ici 2020, ou celui du Karoo (Afrique du Sud) qui comprend 50% des espèces de succulents (plantes grasses) au monde.
Dans un parc du Costa Rica, la Monteverde Cloud Forest Reserve, la sécheresse due au phénomène climatique El Nino a déjà contribué à la disparition de deux espèces d'amphibiens. Dans un parc naturel suisse, les plantes ont grimpé les flancs d'une montagne d'entre 1 à 4 mètres en une décennié, afin d'échapper à la chaleur.
''Ce congrès doit prendre acte de l'impact que les changements climatiques vont avoir sur les gestions des parcs naturels, et l'avenir des zones protégées'' à prévenu Claude Martin. ''Si l'on veut préserver toute la gamme de biodiversité, les autorités gérant ces aires protégées pourraient avoir à les déplacer, afin de suivre les habitats et écosystèmes naturels''.
''Les dirigeants mondiaux doivent prendre immédiatement des mesures pour réduire les émissions d'oxyde de carbone si l'on veut que les aires protégées du monde échappent à des dégâts irréparables'', a affirmé Claude Martin, rappelle que le réchauffement de la planète est à 80% causé par l'émission de gaz à effets de serre.
Source : AFP