Ce n'est pas un hasard si l'Assemblée générale des Nations Unies a choisi la date du 16 septembre pour cette journée d'action et de sensibilisation au problème de la protection de la couche d'ozone. En effet, le 16 septembre est la journée anniversaire de la signature du Protocole de Montréal en 1987. Ce Protocole, qui fut signé par 24 pays, était la première tentative de coopération mondiale pour résoudre le problème de l'appauvrissement de la couche d'ozone rendu tout particulièrement sensible par la découverte, en 1985, d'un trou de la couche d'ozone au-dessus du continent antarctique. Les pays signataires s'engagèrent alors à renoncer à l'emploi de substances responsables de l'appauvrissement de la couche d'ozone.
La couche d'ozone agit comme une barrière protectrice qui retient la plupart des rayons ultraviolets émis par le soleil. Cette protection nous est donc absolument indispensable pour pouvoir supporter le rayonnement solaire.
L'organisation Météorologique Mondiale (OMM) a annoncé lors de cette journée que le trou dans la couche d'ozone avait atteint cette année une taille record alors qu'il avait nettement diminué l'an dernier.
Le trou a désormais atteint la superficie record enregistrée en septembre 2000, c'est-à-dire 28 millions de km2, alors que l'an dernier à la même époque, il n'avait jamais été aussi petit depuis dix ans et s'était scindé en deux.
Le trou d'ozone, qui est influencé à la fois par les conditions atmosphériques et par la pollution, atteint souvent sa dimension maximale vers la mi-septembre et parfois la fin septembre, précise l'OMM.
''Il n'est donc pas possible de prévoir avec certitude que cet accroissement du trou d'ozone va se poursuivre durant les prochaines semaines'', souligne l'agence spécialisée des Nations Unies dans un communiqué.
L'OMM explique ces fluctuations par le fait que les concentrations de gaz industriels nocifs pour la couche d'ozone ''diminuent dans la basse atmosphère et ont apparemment atteint leur maximum dans la couche d'ozone stratosphérique, la partie de l'atmosphère qui jour un rôle-clé en la matière''.
''Il faudra probablement des décennies'' avant que cette concentration chimique diminue et que la stratosphère retrouve son état antérieur, estime l'OMM, qui en conclut qu'il faut appliquer strictement les accords internationaux comme le Protocole de Montréal de 1987.
Protocole de Montréal
En 1985 la Convention de Vienne a établi des mécanismes pour la coopération internationale pour la recherche dans la couche d'ozone et les effets des substances ODC (ozone-depleting chemicals).
Les substances appauvrissant la couche d'ozone les plus généralement connues (ODCs) sont les CFCs ou les chlorofluorocarbones.
L'année de 1985 a également marqué la première découverte du trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique. Sur la base de la Convention de Vienne, ''le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone'' a été négocié et signé par 24 pays et par la Communauté Economique Européenne en septembre 1987. Le Protocole a nécessité que les parties supprime leur utilisation de CFCs, de halons et de tout autre ODCs synthétique.
Organisation Météorologique Mondiale
De la prévision du temps à la recherche sur la pollution de l'air, de l'étude des changements climatiques et de la raréfaction de l'ozone à la prévision des tempêtes tropicales, l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) coordonne les activités scientifiques internationales qui concourent à fournir, dans des délais toujours plus courts, au secteur public comme au secteur privé, aux particuliers comme aux entreprises, et notamment aux transports aérien et maritime internationaux, une information et divers services météorologiques d'une qualité toujours plus grande. Par son action, elle contribue à la sécurité des personnes et des biens, au développement socio-économique des nations et à la protection de l'environnement.