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Actu-Environnement

Perte de la diversité biologique

La destruction de la biodiversité par un développement trop centré sur l'Homme se poursuit à grande échelle, douze ans après le lancement de la Convention sur la diversité biologique, en 1992 à Rio de Janeiro.

Au cours des deux siècles écoulés, la population humaine a augmenté, la surexploitation des ressources naturelles et la dégradation de l'environnement ont provoqué le déclin de la biodiversité mondiale à un rythme toujours plus rapide. Le nombre d'espèces diminue et certaines s'éteignent, des écosystèmes sont endommagés et disparaissent.
La biodiversité raccourci pour «diversité biologique» désigne la diversité de la vie sous toutes ses formes : diversité des espèces, des facteurs génétiques au sein d'une même espèce et des écosystèmes.
On estime que 80 % de la forêt originelle qui couvrait la surface de la Terre il y a 8 000 ans ont disparu, ou ont été endommagés voire fractionnés.
D'après certains experts, les espèces disparaissent aujourd'hui à un rythme 1000 à 10000 fois supérieur au rythme naturel.
L'étude d'un échantillon de 23 espèces communes d'oiseaux des champs et de 24 espèces communes d'oiseaux des bois dans 18 pays européens montre que leur nombre a chuté de 71 % entre 1980 et 2002.

La Commission européenne va s'employer à faire adopter des mesures concrètes pour freiner la perte de la diversité biologique mondiale lors de la 7 ème Convention des parties sur la diversité biologique (COP7) qui se tient en Malaisie, du 9 au 20 février. Au cours de cette conférence, les 188 parties proposeront des mesures pour réduire la perte de la diversité biologique mondiale. La conférence se déroule au niveau des hauts fonctionnaires avant une rencontre ministérielle les 18 et 19 février.

''Nous n'avons pas atteint le but de la Convention'', a reconnu Klaus Toepfer, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), à l'ouverture du COP-7.

La Commission espère parvenir à un accord sur la mise en place d'un réseau mondial de zones protégées, sur des indicateurs permettant de mesurer la diversité biologique, ainsi que sur le renforcement de l'accès aux ressources génétiques et du partage équitable des avantages résultant de leur utilisation. Pour y parvenir, il faudrait que toutes les parties accordent une plus grande attention aux liens qui existent entre la préservation de la diversité biologique et l'éradication de la pauvreté.

''Kuala Lumpur doit être un catalyseur de l'action''a déclaré Mme Margot Wallström, Membre de la Commission européenne chargée de l'environnement, qui doit participer à la partie ministérielle de la conférence, les 18 et 19 février. ''Il ne nous reste que six ans jusqu'en 2010, or les dirigeants mondiaux se sont engagés à avoir obtenu d'ici là une réduction importante de la perte de diversité biologique. La diversité biologique mondiale continue pourtant à diminuer de manière incontrôlée. Nous ne pouvons absolument pas nous permettre d'échouer. Les premiers à pâtir de la disparition d'écosystèmes seront les pauvres de la planète dont la subsistance est souvent directement liée à la diversité biologique''.

Les experts estiment la valeur financière des biens et services fournis par les écosystèmes à quelque 26 000 milliards d'euros par an, soit près de deux fois la valeur de ce que produisent les humains chaque année. Entre 10 000 et 20 000 espèces de plantes sont utilisées en médecine dans le monde.

Historique de la Convention sur la diversité biologique
La Convention sur la diversité biologique (CDB) a été négociée sous les auspices du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). La convention fait partie des trois principaux accords multilatéraux sur l'environnement (AME) issus du sommet de la Terre organisé à Rio, en 1992, à côté de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD). La CDB a été ouverte à la signature le 5 juin 1992 et elle est entrée en vigueur le 29 décembre 1993.

La convention fixe trois objectifs globaux pour atteindre le développement durable:
- La conservation de la diversité biologique.
- L'utilisation durable de ses éléments.
- Le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques.

188 pays sont parties à la convention, dont les 15 États membres de l'Union européenne et les dix pays en voie d'adhésion. Seul un petit nombre de pays, dont les États-Unis d'Amérique, n'ont pas encore ratifié la CDB. Les 188 parties se rencontrent tous les deux ans à la Conférence des parties (CdP), qui est le principal organe de décision de la CDB.

Réactions3 réactions à cet article

Perte de la diversité biologique

Bonjour!

Merci déjà pour les infos.

Par rapport à cet article je dirai qu'au niveau mondial, des conventions sont signées certes malheureusement ne répondent pas parfois aux réalités de certains pays notamment les pays africains (sous région Afrique Centrale). En plus les pays de cette sous région signent des conventions et la mise en oeuvre reste une chimère.

Donc nos Etats sont souvent complices de la perte de la biodiversité de même que les pays décideurs (Européens et américains).

Charly | 13 février 2004 à 14h30 Signaler un contenu inapproprié
Biodiversité :Humpty Dumpty had a great fall

Depuis bien longtemps on nous a apris la loi du pyramide :

celui qui est en haut, n'y ait que grâce a ceux qui sont en dessus.
Si un des composants de cette merveilleuse diversité biologique, c'est à dire un seul espèce qui nous assure le soutien, tombe, nous tomberons aussi ...

Faut-il croire que l'homme est volontaire pour sa propre destruction ?

MARIANNE | 18 février 2004 à 21h04 Signaler un contenu inapproprié
Sans sujet

Pas de message

Anonyme | 18 mai 2006 à 20h28 Signaler un contenu inapproprié

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