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Actu-Environnement

Conférence internationale sur la gestion de l'eau en Jordanie

La conférence internationale sur la gestion d'eau a débuté sur la côté jordanienne de la mer Morte. Il s'agit de la première conférence du genre au Moyen-Orient, une région qui souffre de pénurie d'eau, porteuse de risque de guerre.

Eau  |  
Une conférence internationale sur la gestion d'eau de trois jours a débuté sur la côté jordanienne de la mer Morte dimanche soir.

La conférence, organisée par le ministère jordanien des Ressources de l'eau et de l'irrigation en coopération avec l'Agence de développement internationale américaine (USAID), vise à discuter des moyens optimales de gérer la demande de l'eau et des techniques modernes afin de rationaliser et de contrôler la consommation de l'eau.

Quelque 1 000 à 1 500 experts et des officiels venus de 32 pays différents devraient prendre part à cette réunion sous le thème '' combler le fossé''.

Différents groupes de travail doivent examiner les moyens de lutter contre la sécheresse, le recyclage de l'eau et la réduction de la consommation.

Selon le ministère jordanien de l'Eau et de l'Agriculture et l'Agence américaine de développement international (USAID), il s'agit de la première conférence du genre au Moyen-Orient, une région qui souffre de pénurie d'eau, porteuse de risque de guerre.

La Jordanie est l'un des dix pays les plus pauvres au monde en ressources en eau.
En Août 1999, le pays a connu sa pire sécheresse. L'existence de la mer morte est menacée car les pays voisins puisent l'eau du Jourdain, qui l'alimente, pour leurs besoins en agriculture.Ce réservoir a un équilibre fragile et la sécheresse qui sévit depuis plusieurs années lui a fait atteindre son niveau le plus bas depuis vingt ans.

Fleuve international, le Jourdain naît de la confluence, dans le mont Hermon, de trois rivières : le Hasbani, qui prend sa source au Liban, le Banyas, qui prend sa source en Syrie et le Dan.
Le Jourdain coule, sources comprises, sur 360 kilomètres, en larges méandres qui triplent son parcours, dans le sens nord-sud. Après avoir traversé le lac Houleh et le lac de Tibériade, il forme jusqu'à la mer Morte, la frontière entre Israël et le royaume hachémite de Jordanie. Dans la plaine de Houleh, l'altitude est encore de 70 mètres, mais quand il débouche dans le lac de Tibériade, la pente est à -210 mètres, enfin son parcours se perd à -392 mètres, au-dessous du niveau de la mer, lorsqu'il arrive dans la mer Morte. Le Jourdain est l'artère vitale, le Nil de la Jordanie et d'Israël ; son bassin couvre, entre les quatre pays riverains qui se le partagent, 11 500 km2, ainsi répartis : 6 200 km2 pour la Jordanie, 3 400 pour la Syrie, 1 200 pour Israël et 700 pour le Liban. Son débit est à peu près de 1,3 milliards de m3 par an lorsqu'il se jette dans la mer Morte ; le débit cumulé du Hasbani, du Dan et du Banias est d'environ 660 millions de m3 par an. La mer de Galilée sert de réservoir naturel pour les hautes eaux du Jourdain. Elle compte pour 40 % des eaux fournies à Israël.

La Jordanie (sans la Cisjordanie) comprend trois grandes régions :
- à l'ouest, la vallée du Jourdain.
- Plus à l'est, les plateaux de Transjordanie qui arrêtent les pluies venant de la Méditerranée.
- Encore plus à l'est, le désert, qui recouvre plus de 80 % du territoire.

Source : Institut de Stratégie Comparée

Réactions6 réactions à cet article

porteuse de risque de guerre???

Bonjour,
Je tiens à réagir à l'expression "porteuse de risque de guerre'".
Je sais qu'il existe un courant d'idées qui croit que "l'or bleu" sera porteur de conflit durant le 21ème siècle au même titre que "l'or noir" au 20ème (Kofi Annan a lui-même propagé cette idée).
Pourtant, l'eau, parce qu'elle est essentielle à la survie humaine et parce que nous avons des rapports avec elle qui dépassent la notion de profit, ne doit pas être considérée comme une source de conflits mais bien comme un moyen de réunir et de favoriser la paix (c'est d'ailleurs le cas depuis la seconde guerre mondiale; malgré les idées reçues, il n'y a pas eu de "guerres pour l'eau", au contraire).
Souhaitons donc bonne chance à cette conférence pour qu'elle se place sous le signe de la paix et ne propage pas cette fausse idée que l'on doive se battre pour l'eau.

Silerias | 04 juin 2004 à 14h33 Signaler un contenu inapproprié
Re:porteuse de risque de guerre???

je suis tout à fait d'accord avec toi dans le sens où l'eau devrait être considérée comme un facteur de paix et de rassemblement autour de la ressource vitale.

en effet, il n'y a pas actuellement de guerre pour l'eau, cependant je pense que c'est un scénario tout à fait possible, dans le cas où la ressource est commune à des pays ou des peuples qui sont en conflit politique ou autre...

l'accès à "l'or bleu" risque d'être problématique dans quelques décennies.

melie | 04 juin 2004 à 17h48 Signaler un contenu inapproprié
L'eau ne peut être une propriété

Totalement en accord avec ce que vous dites, mais j'ajouterais tout de même que l'eau (aussi bien que l'air) ne peut être considéré comme une propriété, et donc ne saurait être l'enjeu d'un conflit pour son appropriation. Je pense que celà devrait figurer dans les textes de droit international.
Il est toute fois essentiel de gérer les ressources en eau potable et les moyens de recycler l'eau, et celà doit être parmis les priorités de chaque état. Tout le monde est concerné (ou en tous cas devrait l'être).
Je suis heureux de voir que les pays tels que les Etats-Unis peuvent se soucier d'autres pénuries que celle du pétrole.

Aurel | 04 juin 2004 à 23h05 Signaler un contenu inapproprié
Re:porteuse de risque de guerre???

Bonjour à tous,

J'avoue que je reste perplexe en lisant vos messages... Vous semblez oublier qu'il existe une grande différence entre réalité et idéal. Idéalement, l'eau ne devrait pas être source de conflit, et je ne peux qu'être en accord avec vos propos, mais il n'en demeure pas moins que l'eau devient et est déjà devenu une source de conflit...

La guerre en Irak est soit disant motivée par la volonté de diffsuer la bonne parole démocratique et personne ne semble être dupe que derrière cela se cache les intérêts pétroliers des nations industrialisées dont nous faisons partie.

Alors je ne comprend pas bien pourquoi tout le monde exclu de fait que l'approvisionnement en eau soit l'un des facteurs (certes pas le seul) de(s) conflit(s) actuel(s) et passé(s) au moyen orient... Souvenez vous que le plateau du Golan, où de nombreux conflits ont eu lieu, est une source d'eau non négligeable voire indispensable pour le développement d'Israël...

David

Daaaavid | 05 juin 2004 à 17h03 Signaler un contenu inapproprié
Re:porteuse de risque de guerre???

Bonjour,

Certes, Daaavid, l'eau peut être un facteur aggravant dans les risques de conflit (ne le minimisons pas). Mais, pour reprendre l'exemple qui vous tient à coeur, je pense que le manque d'eau sur le plateau du Golan est un instrument politique utilisé par deux idéologies. Pour preuve, Israël a signé, par le passé, des accords concernant l'eau avec son voisin Jordannien.
Mes propos ne minimisent pas l'importance de l'eau dans les conflits présents ou à venir. Ils visent simplement à aborder cette problématique complexe sous un angle un peu plus positif. Et si au lieu de parler de risques de guerres, nous parlions d'opportunités de paix?
Il existe dans le cas présents deux façons d'aborder une relation transfrontalière. La première consiste à considérer l'eau comme un droit. L'autre consiste à considérer l'eau comme un besoin. Dans le premier cas, l'eau est considérée comme une marchandise, "l'eau est à moi ou n'est pas à moi, il faut trancher, par les armes s'il le faut". Le second cas est beaucoup plus respectueux et permet de regarder l'autre comme un partenaire potentiel. Cette seconde démarche est également beaucoup plus respectueuse de l'environnement, puisque l'on en vient tout naturellement à le considérer lui aussi.
Lorsque des négociations s'ouvrent à propos de l'eau, la première démache du "modérateur" est de faire envisager l'eau aux belligérants potentiels sous son aspect "besoin".
Et oui, l'eau ce n'est pas le pétrole... N'en déplaise aux pourvoyeurs de paix dont le discours induit la guerre (comme M. Kofie Hannan).

Silerias | 07 juin 2004 à 19h11 Signaler un contenu inapproprié
Re:porteuse de risque de guerre???

Bonjour à tous,

Mon problème viens peut-être d'une certaines désillusion de la nature humaine... vous avez raison d'évoquer la différence entre le droit et le besoin d'accès à l'eau... Toutefois, même si là encore je suis d'accord sur le principe, je ne peux m'empécher de penser qu'au cours de l'histoire les hommes ont le plus souvent raisonnés à la manière d'enfants gâtés dilapidant leur patrimoine et prennant les armes plutôt rapidement...

Bon comme je ne vais pas m'amuser à démoraliser tout le monde , je vais m'arréter là et vous répète encore que je suis d'accord avec vous tous... J'espère comme vous que la raison l'emportera montrant ainsi que l'humanité a mûrie

@+

Daaaavid | 15 juin 2004 à 17h25 Signaler un contenu inapproprié

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