En Europe, une contribution à la réduction des émissions polluantes fait l'objet d'une directive (98/70/CE) relative à la teneur en soufre des carburants et fixe les spécifications environnementales applicables à l'essence et aux carburants diesel commercialisés dans la Communauté européenne. Elle a été adoptée en 1998 à la suite du programme Auto-Oil I, et accompagnait d'autres directives limitant les émissions des véhicules routiers à l'échappement.
À compter du 1er janvier 2000, la directive 98/70/CE fixe la teneur maximale admissible en Soufre (S) à 150 milligrammes/kg (parties par million) pour l'essence et à 350 milligrammes/kg pour le diesel. Ces teneurs sont réduites à 50 milligrammes/kg à partir du 1er janvier 2005 pour l'Essence et le Diesel.

Ainsi, tous les raffineurs présents en Europe doivent entreprendre la transformation de leur outil industriel.

Le procédé de désulfuration des carburants faisant appel à de grandes quantités d'hydrogène, le groupe pétrolier ExxonMobil a signé avec Air Liquide, qui fournit des gaz industriels et médicaux et des services associés, un contrat de 15 ans portant sur la mise à disposition d'environ 50 000 m3/h d'hydrogène.
Pour assurer cette fourniture, Air Liquide a investit 60 millions d'euros pou réaliser une unité ultra moderne jouxtant le site client et produisant de l'hydrogène par reformage de Gaz naturel.

L'hydrogène joue un rôle important dans la production d'énergie propre, tant pour la désulfuration des carburants dès aujourd'hui que pour alimenter demain des piles à combustibles fournissant de l'électricité et ne rejetant que de l'eau, précise Air Liquide.

L'hydrogène est le plus petit de tous les éléments chimiques. Ce gaz incolore, inodore, inflammable et réactif avec de nombreuses substances chimique est le plus léger et le plus abondant des gaz. Omniprésent dans l'univers, il constitue la matière essentielle des étoiles et du soleil. Il n'existe pas seul sur terre mais se combine avec d'autres atomes, généralement de l'oxygène pour former de l'eau ou du carbone pour former des hydrocarbures.

En 2003, le chiffre d'affaires d' Air Liquide s'est élevé à 8 394 millions d'euros dont près de 80% hors de France.

80% de l'hydrogène produit proviennent du réformage du gaz naturel : ce procédé est le plus répandu car il est facile à mettre en oeuvre et économiquement intéressant. La maîtrise des rejets de Dioxyde de carbone (C02) issus de ce procédé fait l'objet de projets, dont notamment la séquestration dans le sous-sol. Le reformage du gaz naturel co-produit de la vapeur et du Monoxyde de carbone (CO). Ce dernier est commercialisé auprès de l'industrie chimique pour la fabrication des polycarbonates et des polyuréthanes (utilisés, par exemple, pour les mousses de garnissage dans l'ameublement et dans l'automobile), ce qui contribue à optimiser l'efficacité industrielle et à minimiser les rejets de CO2.