Une session spéciale sur les effets du raz de marée est prévue le jeudi 20 suite aux tragiques évènements du 26 décembre dernier, pour décider de lancer, d'ici à juin 2006 dans l'océan Indien et juin 2007 à l'échelle de la planète, un système d'alerte global aux tsunamis.
En ce qui concerne, la France, Serge Lepeltier rencontrera son homologue japonaise, Mme Koike, avec laquelle il abordera les grands dossiers internationaux de l'environnement, ainsi que M. Murata, Ministre japonais de l'intérieur, pour évoquer la question des catastrophes naturelles.
Cette session permettra d'approfondir la réflexion sur deux initiatives pour lesquelles la France et l'Union européenne se mobilisent, précise le ministère de l'écologie dans un communiqué. Il s'agit, d'une part, de l'établissement d'un mécanisme d'alerte précoce dans l'Océan Indien, et d'autre part la constitution de forces d'intervention rapide en matière de sécurité civile.
Dimanche, la France avait proposé que l'île de la Réunion soit le siège du pôle d'alerte des catastrophes naturelles dans l'océan Indien. Le gouvernement propose que l'île de la Réunion accueille le système global de prévention et d'alerte de tous les risques environnementaux, pour l'ensemble de la zone océan Indien , a déclaré, à l'AFP, le ministre délégué à la Coopération, au Développement et à la Francophonie, au retour d'une conférence de l'ONU sur les petits Etats insulaires en développement.
L'île de La Réunion dispose déjà d'un plateau scientifique puissant et compétent, notamment en matière d'études météorologiques. Il conviendra de renforcer ce pôle existant et de l'élargir à tous les risques environnementaux en prévoyant l'installation d'appareils de relevés dans les pays concernés, des équipements susceptibles de fournir des données transmises par satellite, avait indiqué le ministre. Une telle structure basée à La Réunion pourrait être placée sous la responsabilité soit de l'ONU soit de l'Office Mondial de la Météorologie.
Le raz-de-marée du 26 décembre oriente la conférence. Rappelons que cette ville avait été choisie en raison du tremblement de terre survenu il y a dix ans (17 janvier 1995), qui fit plus de 6.400 morts et qui fut la catastrophe la plus meurtrière de l'après-guerre au Japon.
Article publié le 18 janvier 2005