Le ministre de l'intérieur, Mohamed Hassad, souffle le chaud et le froid sur Veolia. Alors qu'il bloque la cession de ses régies d'eau et d'électricité Amendis (Tanger-Tétouan) et Redal (Rabat-Salé) à Actis, pour permettre aux communes de les racheter, ses services cherchent une issue plus consensuelle, avec l'aide de l'AFD (Agence française de développement). Selon nos sources, la direction des régies et services concédés (DRSC) du ministère s'apprête à commanditer une étude, financée par l'AFD, sur l'évolution institutionnelle des fonds de travaux d'Amendis, de Redal, et de Lydec (concession de GDF Suez à Casa). Propriété des communes mais gérés par les délégataires, ces fonds financent la modernisation et l'extension des réseaux, tâche que les élus locaux accusent Veolia d'avoir négligée…
La DRSC envisage de les doter d'une existence juridique propre pour leur permettre d'emprunter auprès de bailleurs comme la BEI (Banque européenne d'investissement) la Banque mondiale ou… l'AFD. Ceci débloquerait les investissements sans torpiller les budgets des communes, tout en préservant les "modalités de fonctionnement des contrats actuels des délégataires". Bref, en sauvant la mise à Veolia et GDF Suez...
