"Un dispositif que la raison ne gouverne pas", un "échec à atteindre l'objectif visé d'exploitation durable des ressources", le rapport non publié de la Cour des Comptes, sur les aides de l'Etat à la pêche (de 2000 à 2009), révélé par le Nouvel Observateur dans son édition du 2 juillet, est sans appel. Un point positif, cependant pour ce secteur fortement subventionné : la prise en charge d'audits énergétiques et la recherche d'économie d'énergie. Cet effort n'est pas sans raison. Le rapport rappelle en effet que pour chaque euro de poisson vendu, la consommation de gazole est comprise entre 0,20 et 0,65 litres. Le document déplore également l'absence "de dispositif organisé et permanent d'évaluation au niveau national de l'efficacité des aides à la pêche". En réaction à la mise en lumière de ce rapport, Bloom, une ONG engagée dans la recherche de solutions durables pour les océans mentionne un autre travail réalisé par le chercheur
"Ce rapport agit comme une bombe au moment où les parlementaires s'apprêtent à voter un règlement qui propose, en somme, de reproduire les erreurs du passé qui ont mené le secteur et les écosystèmes marins à l'état de sursis dans lequel ils sont, dénonce Claire Nouvian, fondatrice de Bloom.
La Commission de la pêche du Parlement européen votera en effet le 10 juillet 2013, le rapport du député breton Alain Cadec sur l'outil financier de la pêche européenne.