Mardi 6 décembre 2011, l'entreprise chimique belge Solvay a été reconnue coupable de "faute inexcusable" envers trois salariés de son usine de Tavaux (Jura), dont les décès sont considérés comme liés à une exposition au benzène ou à l'amiante, rapporte Reuters. L'entreprise a annoncé son intention de faire appel.
Le tribunal a considéré que l'entreprise a commis une faute inexcusable en ne protégeant pas ses salariés des effets du benzène sur la santé.
Le tribunal des affaires de sécurité sociale de Lons-le-Saunier a condamné Solvay à verser des sommes de 240.000 et 300.000 euros aux familles des deux victimes du benzène, tous préjudices confondus. Quant à la famille du salarié victime de l'amiante, elle sera indemnisée par le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante.
Estimant qu'aucun des trois salariés n'avait été exposé aux substances incriminées, le groupe a annoncé son intention de faire appel. Interrogé par l'agence de presse, Christian Clerc-Girard, responsable de la communication de Solvay France, a indiqué que "le benzène n'est ni une matière première, ni un intermédiaire dans cette usine. On en trouve des traces en quantité infime dans des systèmes parfaitement étanches et parfaitement clos".