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Actu-Environnement

Un rapport du Sénat analyse notamment la capacité de production brésilienne d'agrocarburants

Agroécologie  |    |  C. Seghier
Dans le cadre des missions d'information à l'étranger organisées chaque année par la commission des affaires économiques du Sénat, une délégation de neuf sénateurs s'est rendue au Brésil en septembre dernier afin d'étudier les aspects agricoles et industriels du décollage économique brésilien.

Cinquième pays du monde par sa population et par sa superficie, le Brésil est devenu en 2006 la dixième puissance économique mondiale. Disposant d'un territoire immense et de ressources naturelles variées, il est l'un des acteurs majeurs de la scène économique internationale en sa qualité, notamment, de leader des exportations de produits issus de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire. En outre avec 13 millions de tonnes de bioéthanol produites en 2005, le Brésil est le premier producteur mondial. Sa position sur le marché international des agrocarburants est donc majeure.

De ce fait, parmi les centres d'intérêts de la délégation figuraient l'agriculture brésilienne, notamment la place qu'y occupent l'élevage et les organismes génétiquement modifiés, l'industrie automobile, ainsi que les agrocarburants avec son caractère transversal.

Dans un rapport d'information relatif à ce déplacement rendu fin janvier, M. Jean-Paul Emorine (UMP - Saône-et-Loire), président de la commission des affaires économiques du Sénat, s'interroge notamment sur la capacité du Brésil à tenir ses promesses très ambitieuses dans le domaine des biocarburants. L'auteur prévient en outre que les agrocarburants ne représentent aujourd'hui que 1 % de l'essence consommée dans le monde et n'ont pas vocation à se substituer massivement au pétrole en raison des difficultés à les produire dans un contexte de tension sur les marchés des produits agricoles et d'incertitudes sur leur bilan énergétique et environnemental.
Le sénateur se demande, par ailleurs, si le Brésil a les moyens de devenir un exportateur massif de biocarburants dans la mesure où la très grande majorité de la production nationale reste consommée sur son territoire. Même dans un scénario d'augmentation des terres consacrées à la culture de la canne à sucre, il est douteux que l'appareil productif soit en état de répondre simultanément à l'accroissement des demandes intérieure et mondiale, estime le rapport.
De ce fait l'auteur du rapport soutient que le Brésil ne réussira qu'avec difficulté à atteindre son objectif de production de 38 milliards de litres d'éthanol en 2015.

Notes

1 - Rapport*

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