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Éolien : en Bretagne, le parc de Plouarzel 1 entame une seconde vie

Dans le Finistère, Engie Green a inauguré, fin septembre, la version « renouvelée » de Plouarzel 1, un parc de cinq éoliennes mis en service en 2000, puis augmenté de quatre turbines en 2007 (Plouarzel 2), pour une puissance totale installée de 6,7 MW.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  C. Lairy
Éolien : en Bretagne, le parc de Plouarzel 1 entame une seconde vie
Environnement & Technique N°394
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°394
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À mesure que les premiers parcs éoliens arrivent au terme du contrat garantissant une obligation d'achat aux exploitants, les opérations de repowering (1) fleurissent dans l'Hexagone. L'occasion de remplacer des équipements devenus obsolescents en raison des évolutions technologiques intervenues depuis le début des années 2000 et la sortie de terre des premières installations.

À la pointe bretonne, Engie Green a achevé sa première opération de repowering : après études et obtention des autorisations, le démantèlement de Plouarzel 1 a été lancé en 2021, et le chantier de renouvellement en 2022.

Objectif ? Remplacer les cinq éoliennes Vestas 47 de 64 m de hauteur et 0,66 MW de puissance, par cinq Enercon E 53 de 73,50 m de hauteur et 0,8 MW de puissance – c'est-à-dire passer d'une capacité installée de 3,3 MW à 4 MW. Comme le précise Élisa Dietrich-Sainsaulieu, responsable du pôle construction chez Engie Green France, qui rassemble toutes les activités de réalisation, construction et passation des actifs aux exploitants, « la puissance des machines n'a pas été considérablement augmentée [un peu plus de 20 %, ndlr], mais les nouvelles éoliennes tournent mieux et produisent donc davantage ». De fait, grâce à cette opération de renouvellement, la production électrique de Plouarzel a progressé de 67 %, de 7 à près de 12 gigawattheures (GWh).

Démantèlement : un bilan matière annoncé à 99,9 %

Quatre des cinq turbines déposées dans le cadre du démantèlement de Plouarzel 1 ont été remises en état en vue d'être installées sur un parc en Irlande du Nord, la cinquième « sert aux pièces détachées », indique-t-on chez Engie Green. Treize des quinze anciennes pales ont été réutilisées comme telles, dans d'autres parcs, les deux restantes, « un peu endommagées », ont été recyclées : une partie a servi à fabriquer du mobilier offert à la mairie de Plouarzel (deux tables, une lampe), le reste a été broyé et valorisé « en produits finis destinés aux chemins de fer, voiries et aménagements urbains [en sous-couches, ndlr] ». Enfin, précise Engie Green, « les fondations ont été excavées et les terrains restaurés ».

De quoi éviter 5 000 tonnes d'émissions marginales de carbone par an (versus 3 000 tonnes précédemment), et produire l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 5 300 habitants.

« Des éoliennes de 4 MW par unité, poursuit Mme Dietrich-Sainsaulieu, cela se fait, mais il faut monter au-delà de 150 m en bout de pales, alors que nous sommes restés ici à 73,50 m, pour des contraintes liées au site et au plafond aérien. »

« Pas de modification substantielle »

Entièrement financée par Engie Green, pour un montant de 6,5 millions d'euros, cette opération de renouvellement n'a pas entraîné de « modification substantielle » du parc initial et n'a donc pas nécessité de nouvelle autorisation environnementale. En effet, dans ce cas comme dans ceux où les services de la préfecture, qui instruisent les demandes de renouvellement, estiment que les modifications apportées n'ont pas de caractère « substantiel », « le législateur considère qu'il s'agit, à très gros traits, d'une "rénovation" ou d'une "maintenance", pour laquelle il délivre une prolongation de l'autorisation ».

Cette prolongation suffit en général dans le cas d'un chantier de renouvellement à l'identique (même emplacement, même hauteur, même diamètre de rotor). Elle s'obtient après transmission d'un document appelé « porter à connaissance ».

À l'autre extrémité, détaille Élisa Dietrich-Sainsaulieu, « si l'on étudie un renouvellement avec des éoliennes ou des turbines beaucoup plus grandes, placées à des endroits différents des premières, formant un motif paysager très différent du motif initial, etc., on rebascule sur une autorisation environnementale complète, avec un volet supplémentaire portant sur la gestion du démantèlement ».

Six projets de renouvellement à l'étude

Ce sera le cas de Plouarzel 2 qui fait l'objet d'un projet de renouvellement prévoyant une extension – de quatre, le nombre d'éoliennes du parc doit en effet monter à cinq. La puissance devrait considérablement augmenter, puisqu'elle devrait passer de 0,85 à 2,35 MW par unité, soit de 3,4 à 11,75 MW au total. « Le projet de renouvellement de Plouarzel 2 fait l'objet d'une enquête publique », indique Engie Green, qui étudie actuellement cinq autres opérations de ce type.

1. (1) À la différence du revamping, qui renvoie au remplacement de certaines pièces, ou d'une seule éolienne au sein d'un parc, le repowering consiste à renouveler intégralement un parc existant.

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