Sur la base des engagements actuels de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), la température moyenne du globe devrait s'élever de 3,2°C entre la période préindustrielle et 2100, alerte le Programme des nations unies pour l'environnement (Pnue) qui publie, ce mardi 26 novembre son Emissions Gap Report.
Pour respecter l'objectif fixé par l'Accord de Paris de limiter cette hausse à 2°C, les émissions de GES annuelles de 2030 devront être de 15 gigatonnes d'équivalent CO2 (GtCO2e) inférieures à celles qui découlent de la mise en œuvre des engagements pris par les États dans le cadre de l'Accord de Paris. Cela implique une réduction de 2,7 % par an, alerte l'organisation onusienne. Or, « les émissions de GES ont augmenté de 1,5 % par an au cours de la dernière décennie », constate le Pnue, signalant que « les émissions de 2018 ont atteint un nouveau sommet 55,3 GtCO2e ».
L'objectif 1,5°C hors de portée en 2030 ?
L'effort à réaliser pour limiter cette hausse à 1,5°C, comme envisagé par l'Accord, paraît immense : la baisse des émissions mondiales doit atteindre 7,6 % par an entre 2020 et 2030. Elles doivent être réduite de 35 GtCO2e, par rapport aux engagements actuels des États. Une telle situation marque « l'échec collectif à agir suffisamment tôt et efficacement » pour réduire les émissions de GES, déplore le Pnue. L'année à venir sera « critique pour l'action climatique », prévient le Pnue, qui rappelle que les États ayant ratifié l'Accord de Paris sont censés renforcer leur engagement en 2020. Faute d'efforts suffisants, l'objectif de 1,5°C « sera hors d'atteinte avant 2030 ».