Dans une étude parue dans la revue Proceedings of the Royal Society London B le 9 octobre, des chercheurs de l'Inra et du CNRS montrent que la pollinisation du colza par les abeilles surpasse l'utilisation de produits phytopharmaceutiques dans le rendement et la rentabilité de cette culture.
L'objectif était d'étudier « les effets des interactions entre la pollinisation et les usages des produits phytopharmaceutiques sur les rendements des cultures et les revenus des agriculteurs ».
Quatre années de données collectées dans des parcelles agricoles situées dans les Deux-Sèvres (Nouvelle Aquitaine) ont été analysées. Les effets des pesticides, des abeilles et de la qualité du sol sur le rendement et la marge brute du colza ont été quantifiés.
« Cette étude démontre une augmentation de rendement et de marge brute, en moyenne de 15 % (119 €/ha) et allant jusqu'à 40 % (289 €/ha), dans les parcelles avec une abondance de pollinisateurs maximale par rapport aux parcelles pratiquement dépourvues de pollinisateurs ». Les parcelles où des phytosanitaires sont utilisés permettent également d'avoir des rendements élevés, mais avec une rentabilité économique moindre. Autrement dit, les abeilles font le travail, et ce, gratuitement.
