À l'échelle mondiale, la gestion des déchets ménagers génère des coûts croissants évalués à plusieurs centaines de milliards de dollars par an. Pour autant, ces coûts ne sont pas une fatalité, selon le Global Waste Management Outlook (1) publié, ce mercredi 28 mars, par le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) et l'International Solid Waste Association (Iswa). Cette mise à jour du précédent rapport publié en 2015 « détaille les coûts et bénéfices mondiaux associés au statu quo, à l'adoption des mesures intermédiaires ou pleines et entières en faveur de sociétés zéro déchet et d'économie circulaire ».
Si rien n'est fait, la production de déchets municipaux devrait passer de 2,3 milliards de tonnes en 2023 à 3,8 milliards de tonnes d'ici à 2050. Côté financier, le coût de la gestion de ces déchets et les coûts cachés devraient presque doubler pour atteindre 640,3 milliards de dollars en 2050, contre 361 milliards de dollars actuellement (chiffres de 2020).
À l'inverse, plaide le rapport, une stratégie basée sur la prévention et une meilleure gestion des déchets pourrait limiter les coûts annuels d'ici à 2050 à 270,2 milliards de dollars. Mieux, « les projections montrent qu'un modèle d'économie circulaire, dans lequel la production de déchets et la croissance économique sont découplées grâce à l'adoption de mesures d'évitement des déchets, de pratiques commerciales durables et d'une gestion complète des déchets, pourrait en fait conduire à un gain net total de 108,5 milliards de dollars par an », explique le Pnue.