Jeudi 6 décembre 2012, l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) a annoncé que l'évaluation finale de la sûreté des deux réacteurs belges (Doel 3 et Tihange 2), arrêtés suite à la découverte de potentielles fissures, "est attendue pour la mi-janvier 2013 et fera l'objet d'une publication (accompagnée des rapports d'Electrabel) sur le site web de l'Agence".
A noter que la date fait polémique en Belgique puisque la décision interviendra après le remplacement le 1er janvier de l'actuel directeur de l'AFCN, Willy De Roovere, par Jan Bens. Or, Willy De Roovere avait affiché des doutes quant au redémarrage des deux unités. Son remplaçant est pour sa part un ancien directeur de la centrale de Doel.
GDF Suez confiant
L'AFCN annonce par ailleurs avoir reçu la veille les conclusions de la filiale de GDF Suez qui opère les deux unités. "Electrabel a remis à l'AFCN ses conclusions sur les cuves des réacteurs de Doel 3 et Tihange 2, sous la forme de deux rapports de justification du redémarrage des deux réacteurs", indique l'AFCN ajoutant que "ces rapports, de même que les inputs des groupes de travail internationaux qui se penchent sur le dossier, feront l'objet d'une analyse par Bel V, la filiale technique de l'Agence, et par AIB-Vinçotte". L'AFCN décidera du redémarrage ou de l'arrêt définitif des deux réacteurs "sur base de cette analyse (…) complétée des avis remis par son conseil scientifique et par le groupe d'experts internationaux chargé de remettre une recommandation".
Pour sa part, GDF Suez avance que "le dossier et les études et calculs démontrent que l'intégrité structurelle des cuves répond à tous les critères de sûreté, pour chacune des indications détectées et en tenant compte de marges significatives". Des résultats qui "confirment l'intégrité des cuves des réacteurs considérés, ce qui permet le redémarrage immédiat et l'exploitation sûre de Doel 3 et Tihange 2", estime l'opérateur.
Un résultat obtenu "sur base de l'examen du dossier de construction, des inspections par ultrasons, des nombreux tests sur matériaux et des calculs de mécanique de la rupture effectués". L'entreprise précise que le dossier présenté à l'AFCN a été constitué par "une équipe multidisciplinaire assistée par des experts nationaux et internationaux et des professeurs d'université".
