Les émissions de dioxyde de carbone provenant de combustion de combustibles fossiles ont augmenté de 0,7%. C'est le constat qu'a réalisé Eurostat à l'issue de la comparaison des données 2014 par rapport à 2015.
Les hausses les plus élevées s'observent en Slovaquie (+9,5%), au Portugal (+8,6%), en Hongrie (+6,7%), en Belgique (+4,7%) et en Bulgarie (+4,6%). Ces données sont toutefois à mettre en perspective avec la part que l'Etat membre prend dans le total des émissions de l'Union. Ainsi en 2015, la Slovaquie pesait pour 0,9%, le Portugal pour 1,4%, la Hongrie 1,3%, la Belgique 2,5% et la Bulgarie 1,5%.
La France, quant à elle, affiche une augmentation de 1,7% et représente 9,9% du total des émissions de dioxyde de carbone de l'UE.
Huit Etats membres peuvent à l'inverse se réjouir d'une baisse de leurs émissions : Malte (-26,9% et une part du total des émissions de l'Union de 0,1%), Estonie (-16% et une part du total de 0,5%), Danemark (-9,9% contre 1% du total de l'UE), Finlande (-7,4% contre 1,3%), Grèce (-5% contre 2,2%), Luxembourg (-3,9% contre 0,3%), Royaume-Uni (-2,9% contre 12,5%) et Lituanie (-0,2% contre 0,3%).
L'Allemagne (23% du total des émissions) et la République Tchèque (2,9%) restent constants.
Parmi les gros émetteurs, la Pologne (9,2% de la part totale) a augmenté ses émissions de 1,6%, l'Italie (10,6% de la part totale) de 3,5% et l'Espagne (7,4%) de 2,3%.
La Suède n'a pas pu être intégrée dans ce classement, ses données étant toujours en cours d'analyse.
"Il convient de noter que les importations et exportations de produits énergétiques ont un impact sur les émissions de CO2 dans le pays où les combustibles fossiles sont brûlés. Par exemple, le charbon importé entraîne une augmentation des émissions, tandis que l'électricité importée n'a pas d'effet direct sur les émissions du pays importateur mais affecte le pays exportateur dans lequel elle a été produite", souligne dans un communiqué Eurostat.