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Actu-Environnement

Energie : scénarios prospectifs pour 2030

La mise en place des principales mesures du Grenelle de l’environnement favoriserait une baisse significative de la consommation d’énergie finale et des émissions de GES d’ici 2030 selon la DGEC et le CGDD.

Energie  |    |  C. Cygler
   
Energie : scénarios prospectifs pour 2030
   

Le 23 août dernier, le ministère en charge de l'écologie a rendu public les conclusions d'un exercice initié en 2010 et intitulé « Scénarios Prospectifs Energie – Climat – Air à l'horizon 2030 ». Pilotée par la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) et le Commissariat général au développement durable (CGDD), cette étude a eu pour objectif de prévoir les consommations d'énergies, d'émissions de gaz à effet de serre et de polluants à l'horizon 2020 et 2030.

Une étude et deux scénarios

Cet exercice prospectif a pris en compte deux types de scénarios différents, le premier dans le cadre d'un scénario pré-Grenelle et le second dans le cadre d'un scénario Grenelle qui inclue l'effet des mesures et l'atteinte des objectifs définis par les différentes lois mises en place. En outre, le point 2030 du scénario Grenelle a été obtenu par interpolation linéaire entre le point 2020 du scénario Grenelle et l'objectif de 140 Mt d'émissions GES en 2050.

Ce genre d'étude avait déjà été réalisé en 2008, mais le gouvernement a souhaité en refaire une qui tient compte de la mise en place des principales mesures du Grenelle ainsi que de l'évolution du contexte économique et des problématiques environnementales au cours des deux dernières années. Ainsi, les deux scénarios travaillés ont intégré les effets conjoncturels de la crise économique et les mesures de relance associées. Ce cadrage macro-économique a été réalisé en grande partie sur une étude du BIPE en 2010 qui prévoyait notamment le taux de croissance du PIB jusqu'en 2030.

Par ailleurs, pour assurer des projections pertinentes, le ministère à fait appel à différents bureaux d'études comme Enerdata pour la mise en œuvre des modélisations des scénarios énergétiques, le Réseau de transport d'électricité (RTE) pour la modélisation du secteur électrique ou encore l'Institut français du pétrole énergies nouvelles (IFP EN) pour celle de l'approvisionnement pétrolier. Pour l'ensemble des scénarios étudiés, le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa) a, quant-à lui, assuré la modélisation des émissions gaz à effet de serre et polluants atmosphériques. De plus, plusieurs ministères, industriels, ONG et syndicats ont également été consultés afin d'avoir une meilleure cohérence des hypothèses.

Baisse de la consommation et des émissions de GES dans le cas du Grenelle

En ce qui concerne l'évolution de la consommation finale d'énergie, la DGEC et le CGDD ont estimé que le scénario pré-Grenelle correspond à une augmentation de la demande de 18 % en 2030 par rapport au niveau de 1990 alors que le scénario Grenelle réduit la consommation de 2,6 % sur la même période. Soit une consommation finale d'énergie de passant de 153 M de tonnes d'équivalent pétrole (Mtep) en 1990 à 181 Mtep en 2030 pour le premier scénario, et de 153 Mtep en à 149 Mtep pour le second.

En outre, l'exercice prospectif réalisé en 2010 présente des valeurs inférieures à celles estimées en 2008. “Cette baisse des projections de consommation s'explique essentiellement par la hausse des projections des prix de l'énergie, et d'autre part par la prise en compte de l'effet crise sur la croissance économique”, souligne le CGDD.

Pour les émissions de gaz à effet de serre (GES), les projections montrent que “la mise en œuvre du Grenelle devrait permettre de ramener les GES de la France à 435 M de tonnes équivalent CO2 (MteqCO2) en 2020, soit une réduction de 23,1 % par rapport à 1990 (565 MteqCO2)”. En 2030, ce chiffre devrait encore baisser et atteindre la valeur de 385 MteqCO2, soit une diminution de 31,9 % par rapport à 1990, année de référence.

Une partie de ces résultats a déjà été utilisée dans le cadre du Rapport sur les Mécanismes de Surveillance et du Plan National sur l'Efficacité Energétique (PNAEE), et servira également à l'actualisation du Plan Climat de la France prévue pour la fin 2011.

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