Peut-on encore imaginer la santé et l'environnement au cœur du débat des présidentielles ? Des acteurs de la société civile agissent pour que l'espoir soit permis. Les membres du Rassemblement pour la planète et leurs partenaires (Ecologie sans frontière, Générations futures, Robin des toits, Respire et WECF) ont publié le 20 septembre trois documents qui pourraient pousser les candidats à s'exprimer sur des réglementations autour des polluants chimiques dont les effets néfastes, en particulier pour les enfants, sont avérés.
Les associations s'appuient sur un sondage de l'Institut français de l'opinion public (Ifop) qui porte sur les réglementations visant à réduire l'exposition des enfants à des polluants chimiques. Il révèle que 90% des personnes interrogées donnent un caractère prioritaire à ces enjeux sanitaires et environnementaux. Parmi les sondés, 52% et 38% estimaient le sujet respectivement "tout à fait" ou "plutôt" prioritaire.
L'appel qui s'ensuit demande aux futurs élus de tenir compte de l'opinion publique et de mettre en place des mesures pour atténuer l'exposition de la population aux polluants chimiques. Les signataires du texte évoquent le fait qu'en 2012, 98% de la population urbaine était exposée à des niveaux d'ozone au-delà des normes préconisées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pour appuyer leur propos, les auteurs rappellent le coût social annuel de la pollution atmosphérique en France. Celui-ci est estimé entre 70 et 100 milliards d'euros par "Clean air for Europe", un programme de la Commission européenne. Enfin, l'appel mentionne les disparités dans l'exposition aux polluants, plus élevée chez les personnes les moins informées.
Afin de donner une légitimité politique accrue à ces revendications, une pétition a été lancée.