
Il n'apparaît pas, à première vue, comme un spécialiste de la biodiversité, mais plutôt de la médecine nucléaire et de la recherche scientifique en général. Nommé le 1er septembre par un décret du président de la République à la présidence du Muséum national d'histoire naturelle, Gilles Bloch présidait depuis 2019 l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Polytechnicien, médecin et chercheur, il rentre au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) en 1989 et y reste jusqu'en 2002 après avoir occupé différentes fonctions : recherches sur la spectroscopie par résonnance magnétique nucléaire dans le service hospitalier Frédéric-Joliot, à Orsay, fonctions d'encadrement après un postdoctorat à l'université de Yale (États-Unis), directeur adjoint des sciences du vivant.
En 2002, il rejoint le ministère de la Recherche en tant que conseiller pour les sciences du vivant, la santé et la bioéthique de la ministre Claudie Haigneré, puis en tant que directeur adjoint de cabinet de son successeur, François d'Aubert. Il prend la direction de l'Agence nationale de la recherche (ANR) en 2005 avant de retourner au ministère de la Recherche pour devenir directeur général de la recherche et de l'innovation. En 2009, il retrouve le CEA, dont il devient directeur des sciences du vivant jusqu'en 2015. Date à laquelle il rejoint l'université Paris-Saclay qu'il quitte en 2018 pour l'Inserm.
Le Muséum national d'histoire naturelle rassemble plus de 2 600 personnes, dont 610 chercheurs. Doté d'un budget de 210 millions d'euros par an, l'établissement public se consacre depuis 1635 à l'étude de la diversité biologique, géologique et culturelle, et aux relations entre les humains et la nature. Présent sur douze sites en France, dont son siège au Jardin des plantes, à Paris, il se veut à la fois un centre de recherche, d'enseignement et d'expertise, mais l'établissement est aussi gestionnaire de musées, de jardins, de zoos et de bibliothèques.