Parmi les enjeux cruciaux de la filière hydrogène figure la question centrale du stockage. Gaz très volatil et extrêmement léger, onze fois plus que l'air, celui-ci occupe, en effet, un volume important dans son état naturel. Pour stocker et transporter ce vecteur énergétique sous cette forme, il faut réduire son volume, donc le compresser, généralement à 200 ou 220 bars dans des bouteilles cylindriques en acier et jusqu'à 700 bars dans certains réservoirs en matériaux composites. À raison de 14 kg/m3 à 200 bars à une température de 21 °C, ce conditionnement présente le désavantage d'être encombrant.
Autre solution : le stockage sous forme liquide, avec une densité deux fois plus élevée que pour la forme gazeuse. Mais dans ce cas, l'hydrogène doit nécessairement être maintenu à très basse température (- 250 °C). Pour les stockages intermédiaires, d'autres possibilités émergent, comme celle de retenir l'hydrogène au sein d'une matière solide, sorte de grosse éponge qui absorberait ou restituerait les molécules en fonction de la pression exercée. C'est la méthode que Mincatec Energy a développée pour des applications stationnaires et mobiles (terrestres et maritimes). Avantage : « L'installation est sécurisée puisque l'hydrogène est maintenu à 20 °C et à 10 bars seulement », explique Emmanuel Bouteleux, directeur général de la société de R&D.