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Meetups Innov Provence : une cinquième édition tournée vers l'eau

Pilotée par la Métropole Aix-Marseille-Provence, la 5e session des Meetups Innov Provence a été l'un des points d'orgue du salon Cycl'Eau Provence-Alpes-Méditerranée, fin novembre, à Aix-en-Provence.

TECHNIQUE  |  Eau  |    |  C. Lairy
Meetups Innov Provence : une cinquième édition tournée vers l'eau
Environnement & Technique N°396
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°396
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Quel est le point commun entre la perche leopole, pour un nettoyage des surfaces vitrées économe en eau, et le parc du ruisseau des Aygalades, appelé à devenir une immense coulée verte dans les quartiers Nord de Marseille ? Réponse : les deux projets ont fait l'objet d'un pitch de sept minutes lors de la dernière édition des Meetups Innov Provence, tournée cette année vers l'eau.

Focus sur trois des huit initiatives présentées à l'occasion de ces rencontres « affinitaires » entre décideurs en recherche de solutions et entreprises porteuses d'innovation.

Acwa Robotics : où et quand renouveler sa canalisation ?

Détecter les fuites dans les réseaux d'eau potable, on sait faire, et de mieux en mieux. Analyser précisément l'état des canalisations pour déterminer le moment le plus opportun d'engager le renouvellement ou la réparation et éviter les fuites, c'est plus délicat. C'est pourtant la promesse d'Acwa Robotics, et de son robot autonome, sans câble, doté d'un logiciel embarqué.

Brevetée à l'international, récompensée de trois awards au CES 2023 de Las Vegas, cette machine se fraie un chemin à l'intérieur de la canalisation en eau et en pression – les services de l'eau n'ont pas besoin d'arrêter la distribution pour que le robot collecte les données, qui seront traitées et intégrées au logiciel de visualisation du réseau client, ou présentées dans une interface visuelle spéciale. « Pour l'instant, mais ça ne durera pas, indique Jean-François Guiderdoni, directeur du développement et cofondateur de l'entreprise basée à Aix-en-Provence, c'est dans le monde la seule machine intelligente et complètement autonome à pouvoir parcourir plusieurs kilomètres dans la canalisation et collecter tout le set de données nécessaires pour répondre à la question "où et quand renouveler sa canalisation ?" : épaisseur restante, points de corrosion, cartographie HD, analyse des ovalisations, etc. »

Nomado : l'Algeco du traitement et de la réutilisation des eaux ?

Créée en 2013 à Marseille, l'entreprise Nomado s'est spécialisée dans les solutions modulaires de traitement d'eau (skids ou unités conteneurisées), pour des secteurs très variés : le BTP (eaux de chantiers, de tunnels, de bases de vie, etc.), les marchés municipaux (eaux pluviales, eaux usées), l'industrie, les zones portuaires (eaux de carénage, de nettoyage de conteneurs maritimes), etc.

Dans cet esprit, la société a déjà réalisé un grand nombre de stations d'épuration (Step) et quelques projets de réutilisation, mais « l'avenir pour nous, indique son directeur Alexis Marichez, c'est de faire de la réutilisation au point d'usage ». « Le problème de la réutilisation en station d'épuration, c'est qu'il faut créer un nouveau réseau, poursuit-il. Notre idée, c'est de faire des modules de mini-Step associés à des modules de Reut des eaux usées (…). Associer les deux dans une ville pour arroser les parcs par exemple, ce serait à notre sens très intéressant, parce que ça limiterait la longueur des réseaux à créer et le nombre d'autorisations à obtenir. »

Avec un seul conteneur de 12 m de long sur 2,5 m de large, Nomado propose par exemple une capacité de traitement et de Reut de 10 m3/h, soit quelque 200 m3/j. De quoi répondre déjà à quelques besoins.

Bamboo for Life : le (quadruple) coup du bambou

Basée à Aix-en-Provence, la société Bamboo for Life est spécialisée dans la phytoremédiation, c'est-à-dire la dépollution par les plantes – des bambous en l'occurrence. Elle propose ainsi une solution fondée sur la nature, baptisée B3, capable chaque jour de traiter les eaux usées à raison de 150 litres par mètre carré (40 pieds de bambou occupent une surface de 30 m2), indique Bernard Benayoun, président de l'entreprise. Selon lui, les bambous agissent aussi comme rafraîchisseurs bioclimatiques, avec des températures réduites de 3 à 8°C en milieu tempéré (de 10 à 20°C en milieu tropical). Ils séquestrent le carbone en grande quantité (60 t/an/ha en milieu tempéré, pour 260 en milieu tropical et 4 en forêt classique) et produisent de la biomasse pouvant être valorisée dans plusieurs filières.

L'épuration s'opère comme dans une station classique, avec des bactéries qui dégradent les matières organiques grâce à l'oxygène apporté par les bambous, qui prélèvent les éléments minéralisés (azote, phosphore, potassium) pour produire de la biomasse – l'eau issue du process est tout ou en partie évapotranspirée par le feuillage.

Selon Bernard Benayoun, B3 a un coût d'exploitation « presque deux fois inférieur à celui d'une installation classique d'épuration. Si bien que l'entreprise peut faire cadeau de l'installation et se rémunérer uniquement sur l'assainissement ».

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