Parmi les mesures annoncées, de nombreuses concernent le secteur de l'énergie. Si nous ne faisons rien, la facture énergétique de la ville augmentera de 3 milliards de dollars d'ici 2015. Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre et nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à être tenu en otage par les vagues de chaleur, a expliqué le maire. C'est pourquoi, il est notamment prévu d'engager 10% de la facture annuelle d'énergie de la ville dans des investissements en économie d'énergie, de créer une autorité locale d'efficacité énergétique pour fixer, suivre et atteindre des objectifs de réduction de la demande en énergie de la municipalité ou encore de stimuler le marché des énergies renouvelables en créant une réduction d'impôt foncier pour les installations solaires. La ville souhaite avant tout diversifier ses approvisionnements en testant toutes les technologies possibles notamment la production d'énergie à partir de déchets solides.
New York prévoit également de débloquer des fonds afin d'analyser et de répertorier tous ses sites pollués. Cet inventaire sera suivi d'une dépollution progressive afin de libérer de nouveaux espaces. Ces terrains seront nécessaires pour accueillir les centaines de milliers de nouveaux logements qu'il va falloir construire dans les années à venir. New York souhaite également récupérer des terrains dépollués pour créer de nouveaux parcs urbains. Au cours des cinq dernières années nous avons ajouté plus de 300 acres [ndlr : 1,21 km2] dans le plus grand et le meilleur système de parcs du pays. Mais deux millions d'habitants vivent encore trop loin d'un parc, explique Michael R. Bloomberg.
Côté transports, la ville s'oriente vers une politique d'incitation à l'utilisation des transports en commun en développant de nouvelles voies ferrées, de nouvelles lignes de bus et en améliorant le service de ferry. Certaines mesures sont également consacrées à l'amélioration du confort et de l'accessibilité aux transports en commun. Pour limiter et améliorer la circulation automobile, la ville propose notamment la mise en place d'un péage à l'entrée de Manhattan qui sera testé pendant trois ans.
Les véhicules hybrides et autres véhicules propres seront également favorisés afin d'améliorer la qualité de l'air tandis que la ville se dit prête à lancer des actions pilotes sur les nouvelles technologies et les nouveaux carburants, comme l'hydrogène. Elle prévoit déjà d'introduire les biocarburants dans la flotte des véhicules municipaux. En complément, la ville s'engage à reboiser 8 km2 de parc et à planter 1 million d'arbres au cours des 10 prochaines années.
La qualité des eaux de surface est également une préoccupation majeure pour la mégapole américaine. C'est pourquoi, son plan d'action prévoit d'améliorer la connaissance de l'occupation des sols pour mieux gérer les eaux de surface et réduire les débordements dans les installations de traitement lors des périodes de pluies. En parallèle, New York souhaite évaluer la vulnérabilité des zones humides existantes et identifiez les politiques à améliorer pour mieux les protéger.
Dans un contexte de changement climatique, la ville veut anticiper et se préparer. Elle envisage par exemple de créer une agence transversale chargée d'identifier et de protéger ses infrastructures vitales. L'adaptation semble donc au centre de sa politique à l'instar du plan d'action qui intègre par exemple la mise à jour de tous les documents de planification et d'urbanisme au regard des risques climatiques.