L'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) a annoncé le 28 mai dans un communiqué l'évolution prochaine du système de suivi des travailleurs aux rayonnements ionisants.
Le gendarme du nucléaire et la Direction générale du travail (DGT) estiment nécessaire d'améliorer le système Siseri, un outil national de gestion des données dosimétriques relatives à l'exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants. Cet outil, géré par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), garantit la traçabilité des doses reçues par chaque travailleur tout au long de sa vie professionnelle, explique l'ASN. Il offre aux personnes compétentes en radioprotection ainsi qu'aux médecins du travail un accès direct aux données dosimétriques des travailleurs.
Implication plus systématique de l'employeur
L'amélioration portera sur la gestion des accès au système d'information et la connaissance de l'outil par les utilisateurs. "La transmission, la fiabilité et l'exhaustivité des données centralisées seront renforcées lors de la mise en œuvre de la réforme réglementaire, prévue en 2013, prévoyant une gestion dématérialisée de la carte individuelle de suivi médical", indique l'ASN. Cette amélioration passera par une implication plus systématique de l'employeur dans le renseignement des informations et par la mise en œuvre d'une nouvelle nomenclature permettant de mieux identifier les secteurs d'activités et les métiers des travailleurs suivis.
La DGT engagera également, à partir de septembre prochain, une réflexion sur l'évolution de la réglementation encadrant la surveillance individuelle de l'exposition des travailleurs. Cette réflexion portera sur les points suivants : nature des grandeurs dosimétriques qu'il convient de conserver dans Siseri, étendue des droits et modalités pratiques d'accès aux données des acteurs de la radioprotection, accès des travailleurs à leurs propres données et utilisation des données par les inspecteurs du travail.