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Récupération de chaleur : un supercalculateur du CNRS alimente le réseau de chauffage du campus de Saclay

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  G. Boillot-Defremont
Récupération de chaleur : un supercalculateur du CNRS alimente le réseau de chauffage du campus de Saclay
Environnement & Technique N°399
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°399
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Créé en 1993, l'Institut du développement et des ressources en informatique scientifique (Idris), rattaché au CNRS et localisé sur le campus Paris-Saclay, met à disposition des moyens de calcul de haute performance à destination des chercheurs en faisant la demande. Dernière réalisation de la structure, le supercalculateur Jean-Zay, installé en 2019, nécessite pour son exploitation 2 000 kWh d'électricité et 320 m2 d'emprise foncière dans la salle des ordinateurs. Des chiffres attestant de l'impact environnemental de la structure, qui ont amené les équipes de l'Idris à injecter la chaleur produite dans le réseau du plateau dès janvier 2024.

Refroidissement et valorisation

Les 97 tonnes d'équipements du supercalculateur sont refroidis avec de l'eau ou de l'air, en fonction des composants. « Des circuits d'eau passent au plus près des processeurs et des armoires dans lesquelles se trouvent les serveurs », indique Rafael Medeiros, responsable adjoint du système d'exploitation chargé des infrastructures techniques. En entrée de parcours, l'eau est à 30 °C. En sortie, à 36. Les calories sont ensuite échangées avec le réseau de chaleur du campus, et l'eau revient à son point d'entrée.

« Des équipements réseaux peuvent être manipulés par l'homme. Les disques durs sont constamment en écriture ou en lecture. Afin d'éviter les accidents, nous avons décidé de refroidir ces deux types d'éléments par air et non par eau », explique Rafael Medeiros. Le réseau de refroidissement par air est pourvu d'une température plus basse : 12 °C à l'entrée, 18 °C à la sortie. Ses calories sont récupérées pour le chauffage du bâtiment en période hivernale.

L'été, les calories des circuits d'eau et d'air ne sont pas utiles à l'alimentation de leurs réseaux de chauffage respectifs. Leur température est alors abaissée par un refroidissement de type adiabatique. Celui-ci fonctionne sans fluide frigorigène. Il met en contact de l'air chaud avec de l'eau froide, ou inversement, avec pour conséquence le refroidissement d'un des éléments. Une solution qui combine économies d'énergie et de ressources.

La chaleur récupérée par le refroidissement à l'eau participe au réseau de chaleur tempérée à hauteur de 4 GWh par an et vient stabiliser et participer au mix énergétique du plateau de Saclay, qui comprend géothermie, biomasse, électricité et gaz.

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