L'horizon se dégage pour Transdev, même s'il lui sera difficile d'atteindre l'équilibre cette année, comme le voulait Jean-Marc Janaillac, son PDG. Point positif, le dirigeant, qui s'est sculpté ces dernières semaines une image de redresseur, a réussi à reprendre la barre de la SNCM. Il a pu imposer un président du directoire, Olivier Diehl, à sa main. Lequel doit suivre un cap clair : abandonner le plan d'achat de navires de l'ex-patron Marc Dufour et lancer le désengagement capitalistique de Transdev. L'opération s'annonce socialement délicate mais Jean-Marc Janaillac en fait une question vitale. Sur les 130 millions d'euros de pertes de son groupe en 2013, il en impute une centaine à la SNCM.

Au-delà de la filiale marseillaise, le PDG devra aussi remettre sur pied le cœur de métier de l'entreprise, à savoir la gestion des bus, tramways, autocars et trains - notamment en France. La perspective du gain de l'appel d'offres du tram de Bordeaux est à ce titre cruciale. Le projet, qui lui avait échappé au profit de son rival Keolis, filiale de la SNCF, pourrait lui permettre d'inverser la spirale négative. Mais Transdev, qui a changé le responsable du projet juste avant la remise des offres, n'est pas en position très favorable. Enfin, le PDG du groupe de transport devra aussi trouver le moyen de renforcer l'autorité de Laurence Broseta, la directrice France, contestée par une partie de ses adjoints.