Le niveau vibratoire auquel les conducteurs de transpalettes électriques sont soumis nécessite quasiment systématiquement le déclenchement d'une action de prévention.
Tel est l'enseignement principal d'une étude menée par l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) sur le comportement de six transpalettes électriques à conducteur porté (TEP).
« L'objectif de cette étude était de réaliser un état de l'art des performances de la suspension des TEP du marché afin de juger de leur efficacité, et de montrer quels sont les facteurs influant le plus sur l'exposition vibratoire du cariste », précise l'INRS.
Les résultats ont révélé que certaines machines sont équipées d'une suspension efficace. Cependant, même pourvues de ces suspensions, l'exposition vibratoire peut dépasser la valeur limite d'exposition journalière de 1,15 m/s2.
Vitesse de circulation et état des revêtement prépondérants
L'étude montre en effet que la vitesse de circulation et l'état du revêtement des voies empruntées sont les paramètres prépondérants de l'exposition vibratoire du conducteur. « C'est pourquoi l'entretien des sols et une vitesse de circulation la plus basse possible sont des mesures de prévention nécessaires », en conclut l'INRS.
Les essais sur les six transpalettes testés ont pourtant montré que les valeurs d'émission vibratoire annoncées par les fabricants dans leurs notices étaient correctes. « Celles-ci peuvent servir de critère de choix aux utilisateurs, puisqu'elles ont été corrélées à des valeurs d'exposition », précise l'Institut. « En définitive, plus la valeur d'émission vibratoire est faible, meilleure est l'isolation vibratoire au poste de conduite pour le travailleur. »