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Actu-Environnement

''Sachant les offres des professionnels, je vois des panneaux solaires sur les toits des immeubles''

Pour sa 15ème édition, le Salon de la Copropriété qui se tiendra à Paris, Porte de Versailles du 7 au 9 octobre prochains, se réoriente vers les professionnels. La jeune directrice du salon Mélanie d'Hotelans de Comexposium justifie ce changement.

Interview  |  Energie  |    |  C. Saïsset
   
''Sachant les offres des professionnels, je vois des panneaux solaires sur les toits des immeubles''
Mélanie d’Hotelans
Directrice du salon de la Copropriété
   
AE : Actuellement se discute le plan Bâtiment pour la mise en œuvre des conclusions du Grenelle de l'environnement. Dans quelques jours, la 15ème édition du Salon de la Copropriété ouvrira ses portes. Quelle est la place consacrée à la rénovation énergétique de l'habitat collectif privé ? De la gestion des déchets dans ces résidences ?
Mélanie d'Hotelans :
Sachant les offres des professionnels du Salon international des énergies renouvelables et de la maîtrise de l'énergie (Sireme) - que je dirige également -, je vois des panneaux solaires sur les toits des immeubles privés ! Depuis trois ans, le Salon de la Copropriété fait du développement durable une thématique prioritaire. Mais à la différence des autres marchés, le temps de réaction est long : tout ce qui se décide concernant les travaux d'un habitat collectif privé doit passer par une décision votée lors de l'assemblée générale annuelle de l'ensemble des copropriétaires. La copropriété repose en effet sur un système organisationnel complexe et tripartite où interviennent l'ensemble des copropriétaires, le conseil syndical et le syndic. Ceci peut expliquer le temps de latence entre les décisions prises et l'atteinte des objectifs.

AE : L'offre « protection de l'environnement » est elle pour autant mise en stand by ?
MH :
Cette année, le sujet sera au cœur de bien des discussions. Certains exposants offrent des systèmes d'économies d'énergies. Des consultations gratuites sont proposées par un acousticien, un thermicien. Les Copro awards - ex Trophées de la copropriété - récompensent les lauréats sur la thématique du développement durable en copropriété. Le salon offre aussi de l'information et de la formation, notamment au travers de cycles de conférence destinés l'un aux présidents et membres de conseils syndicaux et l'autre aux syndicats et aux experts immobiliers. Près de 50 % des visiteurs y sont attendus. C'est capital pour le salon et pour tout le secteur de la copro . Un atelier sera consacré aux intervenants de la rénovation énergétique et à leurs rôles. Un autre aux conditions d'accès aux labels (BBC 2005 rénovation : Bâtiment Basses Consommations) pour aller vers la RT 2012. Un autre encore sera consacré aux éco-copropriétaires, un fondamental pour une copropriété responsable.

AE : Quelle est la grande nouveauté de cette 15ème édition du Salon de la Copropriété ?
MH :
Auparavant, le salon se déroulait dans un esprit « Business to Business to Consumer » à destination des professionnels et du grand public. Le grand changement de cette édition est d'avoir choisi de l'adresser aux professionnels. Les copropriétaires non élus au conseil syndical ne sont plus ciblés. En conséquence cette année, les associations de défense des copropriétaires n'exposent plus sur le salon.

AE : D'où provient cette nouvelle orientation ?
MH :
Lorsque nous avons repris le salon il y a deux ans, les copropriétaires « non élus » représentaient 23 % des visiteurs, ce qui générait beaucoup d'insatisfaction et un désengagement de nos cibles prioritaires à l'égard du salon (syndics et entrepreneurs). Au risque de voir le salon disparaître, et pour enrayer le déclin sur lequel il s'était engagé, nous avons décidé de le repositionner et d'en faire un rendez-vous professionnel. Les fédérations de syndics de copropriété nous ont suivis : FNAIM et UNIS. Leur représentation sur le salon devrait tripler par rapport à l'an dernier. La Fédération des ascenseurs et l'Association des architectes de copropriété ont quant à eux décidé de refaire confiance au salon.

AE : Les copropriétaires constituant un des trois piliers de la décision de travaux d'aménagement des parties communes d'un habitat collectif privé, leur absence à ce salon ne risque-t-elle pas de déséquilibrer les relations au moment où la mise aux normes thermiques nécessite urgence ?
MH :
La mise aux normes thermiques est effectivement plus que d'actualité et nécessite des investissements non négligeables à court terme. Sur le salon, il y aura justement des petites sociétés spécialisées dans la gestion des charges qui incombent aux copropriétaires, capables de prendre en compte les plans d'économies d'énergie et la rénovation thermique. Sur le Salon, les copropriétaires seront représentés par leur conseil syndical et c'est le syndic qui assure la bonne gestion de l'immeuble et l'exécution des décisions votées en AG. Il n'y a pas de déséquilibre à craindre. La prétention du Salon de la Copropriété n'est pas d'accueillir tous les acteurs de la copropriété, mais d'être le rendez-vous national des professionnels de la copropriété. Au même moment, l'Association de Responsables de Copropriété (ARC) organise d'ailleurs un salon dédié aux copropriétaires, le ''1er salon Indépendant de la Copropriété''.

Réactions4 réactions à cet article

Laissez les grandes personnes s'occuper de vous !

C'est la parfaite illustration de vouloir, entre gens bien, mettre le pauvre copropriétaire en coupe règlée, l'imbécile de payant, refaire le coup de l'ascenseur, qui a si bien marché, avec la complicité du législateur. Il fonctionne, mais il n'est plus à la norme, alors payez!
Tant pis si les sommes ainsi gaspillées empêchent de faire par exemple l'isolation qui elle aurait été utile.
Soyez heureux de payer!

Durocasse | 24 septembre 2009 à 08h31 Signaler un contenu inapproprié
pollution visuelle

Alors que les panneaux solaires sont un atout considérable pour les économies d'énergie, ils peuvent être une véritable pollution visuelle. Dans les stations de montagne, la prolifération anarchique de ces panneaux pour lesquels il n'est pas nécessaire de faire une demande d'autorisation de travaux est inquiétante. Souvent ces panneaux sont posés à même le sol. Est-ce que la pose sur le toit des chalets est contestable à cause de la neige qui risque de les recouvrir?
Est-ce que le revêtement de ces panneaux ne peut pas être nocif?
Ne faudrait-il pas prévoir qu'une autorisation de la municipalité soit obligatoire?
Je vous remercie de me répondre. Votre réponse sera diffusée à toutes les associations de propriétaires de résidence secondaire dans les stations de montagne par le biais de leur fédération dont je suis responsable. C'est un sujet qui préoccupe également l'association des Maires des Stations de Montagne avec laquelle nous travaillons.

mireille.sertout@wanadoo.fr | 24 septembre 2009 à 09h00 Signaler un contenu inapproprié
Re:pollution visuelle

Et les voitures alors? Elles constituent une pollution visuelle, sonore et chimique intolérable. Il est tout de même, je trouve, curieux de vous voir réfléchir à ce "problème" qui n'entraîne qu'une pollution visuelle alors que bien peu se fait pour pallier à cette catastrophe écologique et autrement plus diffuse que les panneaux solaire qu'est la voiture.

Et ayons la décence de nous rappeler que ces propriétaires de résidence secondaire et Maires des Stations de Montagne ont participé et participent, de part la construction et l’utilisation des pistes de ski, à la destruction des espaces naturels de haute montagne.

ric | 24 septembre 2009 à 10h09 Signaler un contenu inapproprié
Re:pollution visuelle

"prolifération anarchique" s'applique de manière autrement plus pertinente aux bétonnages industriels et développement de ces communes de montagne. Je n’ai pas encore observé, en montagne cette « invasion » de panneaux !

Tork | 24 septembre 2009 à 10h44 Signaler un contenu inapproprié

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