Le mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre a déposé, ce 26 juillet, un recours en référé-suspension devant le Conseil d'État, afin de contester sa dissolution prononcée par décret en conseil des ministres du 21 juin dernier. Une décision qualifiée par la défense du collectif de « ni nécessaire, ni adaptée, ni proportionnée ». « Elle constitue un dangereux précédent qui porte massivement atteinte aux libertés d'association et d'expression ».
L'argumentaire du collectif repose tout d'abord sur le fait que les Soulèvements ne se revendiquent pas comme un « groupement de fait », mais comme « un courant de pensée fondé sur un vaste mouvement », « transcendant toute forme d'organisation formelle verticale et dépourvu de dirigeants ». La défense du mouvement considère également que les appels à la désobéissance civile ne sont pas une « provocation à des violences ».
La décision de dissolution reposerait ensuite sur des « éléments matériels factuellement inexacts », le tout en violation du principe du contradictoire qui a empêché au collectif « le dépôt des observations tant écrites qu'orales du fait d'un délai abusivement compressé et d'ajouts d'éléments nouveaux non communiqués ».
Des dizaines d'organisations devraient par ailleurs s'associer « à la procédure en déposant prochainement d'autres recours et interventions contre la dissolution des Soulèvements de la Terre », précise le collectif dans son communiqué.