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Nucléaire : le Japon envisage l'arrêt de tous ses réacteurs malgré l'avancée des audits de sûreté

Energie  |    |  P. Collet

Le ministre japonais de l'Industrie et du Commerce, Yukio Edano, a indiqué ce jeudi 19 janvier 2012 à l'agence Dow Jones Newswires que l'archipel pourrait n'avoir plus aucun réacteur nucléaire en activité pour faire face au pic de consommation estival.

Depuis la catastrophe de Fukushima, les réacteurs japonais sont progressivement arrêtés pour maintenance sans possibilité de redémarrage une fois les opérations prévues effectuées. Les autorités locales, qui doivent être consultées avant tout redémarrage, et la population s'y opposent.

Visite de l'AIEA pour évaluer les audits

"Si nous concluons positivement [sur la possibilité de redémarrer les réacteurs] dès le départ ou si nous fixons une date butoir pour conclure, cela signifie que nous n'évaluerons pas réellement la sûreté des installations et il sera strictement impossible d'obtenir la compréhension de la population", a-t-il indiqué, précisant que si les audits de sûreté permettent un redémarrage des installations, alors "[son] rôle sera bien évidemment d'aller rencontrer en personne les communautés locales pour expliquer quelles sont les conditions de sûreté des centrales nucléaires".

Par ailleurs, Yukio Edano avait annoncé mardi 17 janvier que des experts de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA) serait en visite au japon du 23 au 31 janvier afin d'évaluer la qualité des audits de sûreté en cours de réalisation. Les réacteurs de la centrale d'Ohi (au centre du Japon sur la façade ouest) appartenant au groupe Kansai Electric serviront d'exemple pour cette évaluation.

Enfin, jeudi 19 janvier, un rapport provisoire sur les audits a été présenté par l'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle (Nisa) à des experts. Les réacteurs pourraient supporter un séisme de magnitude 9.0 et un tsunami indiquent les premiers résultats des audits. Néanmoins, la rencontre s'est achevée sur une controverse lorsque que des observateurs ont demandé à avoir accès aux délibérations du panel d'experts et ont remis en cause l'impartialité de ses membres.

49 réacteurs à l'arrêt sur 54

En attendant, "passer l'été sans énergie nucléaire sera extrêmement difficile", prévient le ministre, ajoutant qu'il sera nécessaire de "trouver autant de sources de production alternatives que possible pour prévenir les risques de coupure électrique".

Le 25 décembre 2011, Kyushu Electric a mis en maintenance la tranche 4 d'une puissance 1,180 mégawatts (MW) de la centrale de Genkai (au sud de l'archipel sur la façade maritime ouest) et la 13 janvier 2012, Shikoku Electric a arrêté le réacteur 2 d'une puissance de 566 MW de la centrale d'Ikata (au sud du Japon sur la façade ouest). Actuellement, seuls 5 réacteurs, pour une puissance de 5.058 MW, fonctionnent sur les 54 dont dispose le pays, pour une puissance totale de 48.960 MW.

Réactions6 réactions à cet article

Je tiens à remercier les Japonais de montrer la voie en matière de sortie rapide du nucléaire. Ils prouvent au monde que c'est possible !
Dommage qu'il ait fallu une catastrophe aussi colossale que le tremblement de terre/tsunami/accident de Fukushima pour en arriver là. Si la France pouvait en prendre de la graine...

Steph | 20 janvier 2012 à 09h47 Signaler un contenu inapproprié

Nuance : j'ai entendu hier à la radio qu'ils compensaient par des importations massives de combustibles fossiles...

philippeb81 | 20 janvier 2012 à 10h11 Signaler un contenu inapproprié

"47 des 54 réacteurs japonais sont à l'arrêt".
Comment le pays remplace-t-il ce manque de générateurs ? Fuel ? Charbon ? Gaz ? coupures ? Importations ? D'où ?
Est-ce que 47 réacteurs ne servaient à rien ?
Il est essentiel de savoir pour apprécier l'avenir ici sans nucléaire.

micocharly | 20 janvier 2012 à 10h58 Signaler un contenu inapproprié

Y a pas de "nuances" qui tiennent. Le japon importe des carburants fossiles, en grandes quantité, ce n'est pas nouveau. Par contre ce qui est nouveau et qui peut nous servir d'exemple c'est qu'ils ont réduit considérablement leur consommation électrique. Combien ? 30% ? 40% ? Si nous faisions pareil combien de centrales vétustes pourrions nous fermer, plutot que de les prolonger au risque d'une nouvelle catastrophe ?

yahoobruce | 20 janvier 2012 à 15h00 Signaler un contenu inapproprié

j'ai entendu dire qu'ils n'avaient pas essayé leur système de sécurité.... par économie... et que l'orsqu'ils ont voulu s'en servir, ils se sont rendu compte qu'il était inopérationnel...

claudine | 20 janvier 2012 à 16h37 Signaler un contenu inapproprié

la part d'électricité nucléaire était plus faible qu'en France malgré le nombre de réacteurs élevés car la consommation électrique des japonais était de plus de 1000 Twh, soit quasiment le double de notre pays.Il me semble que la part était de 30%.Nous sommes les plus mal placés au monde pour sortir du nucléaire et les mieux placés pour avoir un problème d'accident majeur.Si les français veulent sortir du nucléaire il faut qu'ils arrêtent de se chauffer à l'électrique, c'est à dire bannir les radiateurs électriques et arrêter d'écouter les spots publicitaires d'EDF.Si j'ai réussi a le faire tout le monde peut le faire.

technocrate137 | 23 janvier 2012 à 22h44 Signaler un contenu inapproprié

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