Aladin : la reconversion du site
Si les activités nucléaires ont cessé en 1995, les installations nucléaires de base du CEA de Fontenay-aux-Roses ont connu un arrêt définitif en septembre 2007. Quelques mois plus tard, en janvier 2008, était initié le programme Aladin, pour assainissement des laboratoires et des installations nucléaires. D'ici 2018, l'ensemble des produits radioactifs devrait être évacué et les installations dédiées au nucléaire (près de la moitié des 10 ha du site) devraient être disponible pour accueillir de nouvelles unités de recherche. Co-piloté par la direction de l'énergie nucléaire (DEN) et la direction des sciences du vivant (DSV), le projet a quatre objectifs : la maîtrise de la sûreté et de la sécurité, la maîtrise des ressources humaines, la maîtrise des coûts et délais ainsi que le développement de la communication interne et externe.
La surveillance de l'environnement
Le site, implanté en zone urbaine, surveille également ses rejets provenant des installations en cours d'assainissement mais aussi des laboratoires de recherche du vivant. Deux arrêtés ministériels fixent les limites annuelles autorisées de rejets d'effluents radioactifs liquides et gazeux, les conditions de ces rejets ainsi que les modalités de surveillance.
Les effluents liquides sont collectés dans des conteneurs et traités lorsqu'ils proviennent des laboratoires. Si les résultats de mesure de ces effluents sont inférieurs aux niveaux fixés par le règlement, ils sont rejetés dans le réseau urbain d'eaux usées. Dans le cas contraire, ils sont évacués vers des stations de traitement spécifiques. Nous sommes très en deçà de l'autorisation réglementaire concernant les rejets liquides, explique Christian Ricoul.
Les rejets gazeux du CEA sont susceptibles de contenir des halogènes et des aérosols. Mais en raison de l'arrêt de l'exploitation des installations nucléaires, ces rejets sont très inférieurs aux autorisations. Toutefois, une double filtration est mise en place à l'intérieur des installations et la radioactivité est mesurée en continu. Quatre stations situées à l'extérieur du site dans un rayon de 2 km permettent de contrôler les rejets dans l'air.
Les eaux de pluie, eaux de surface et eaux souterraines sont surveillées régulièrement. La végétation fait également l'objet d'un contrôle. Au total, treize points de prélèvement ont été installés aux abords du site.
Enfin, une mesure de l'impact sanitaire des rejets gazeux est assurée sur un groupe de référence. Pour l'année 2008, l'exposition totale est très inférieure à la limite réglementaire actuelle, toutes voies d'atteintes confondues (exposition externe, inhalation, ingestion…). Concernant l'impact sanitaire des rejets liquides, un groupe de référence consommant l'eau traitée, les poissons pêchés dans la Seine à proximité d'Achères, les produits cultivés dans des champs irrigués par l'eau de la Seine ou travaillant dans ces champs est également surveillé. L'impact relevé est également inférieur à la limite réglementaire.
Conclusion du CEA pour l'année 2008 : les valeurs moyennes mensuelles d'activités volumiques relevées dans les stations de surveillance sont restées, durant toute l'année, voisines de la valeur limite de détection des appareils de mesure. Les différents contrôles effectués ainsi que les calculs d'impact montrent que les activités du CEA de Fontenay-aux-Roses n'ont pas d'incidence sur l'environnement. Nous voilà rassuré.