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Actu-Environnement

Mobilité électrique : décollage à bord du premier avion électrique homologué

Une société brestoise loue auprès des aéroclubs un avion biplace entièrement électrique. L'appareil a rejoint les pistes de celui d'Albi, dans le Tarn. Reportage en plein vol.

Reportage vidéo  |  Transport  |    |  R. Pernot
Actu-Environnement le Mensuel N°440
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°440
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Premier avion électrique à être homologué au monde, le Velis Electro, conçu par la société slovène Pipistrel, est capable d'effectuer des vols à 160 km/h et il est dix fois plus silencieux que son homologue thermique. Mais surtout, il n'émet pas de carbone, quand le DR400, l'avion le plus répandu dans les aéroclubs, consomme 25 litres de carburant par heure.

Trente appareils de Pipistrel volent aujourd'hui dans le ciel de plusieurs pays européens. Green Aerolease, la compagnie bretonne qui en loue en France, prévoit d'augmenter sa flotte jusqu'à 70 avions d'ici à 2024. Raison du succès : un impact environnemental réduit et des coûts maîtrisés.

« Cet avion est plus cher à l'acquisition [environ 200 000 euros, soit le double d'un équivalent thermique, ndlr], mais moins cher d'un point de vue opérationnel. Parce qu'aujourd'hui, un plein pour une heure de vol sur un avion thermique va coûter entre 50 et 60 euros, quand un plein électrique en coûte 5 », précise Guillaume Abéguilé, responsable de l'aviation décarbonée chez Green Aerolease. Il faut compter autour de 110 euros l'heure de vol, soit à peu près le même ordre de prix qu'avec un avion classique.

Point faible : l'autonomie de l'appareil, limitée à une heure, restreint son utilisation à des vols courts. Mais selon Guillaume Abéguilé, cette contrainte répond à la plupart des besoins des aéroclubs dans la mesure où « la majorité des usages en aéroclubs sont des vols de moins d'une heure. Ce sont des vols de formation, de maintien de compétences ou de loisirs ».

Si les espoirs sont permis concernant les progrès à venir sur les batteries, ouvrant la voie aux vols plus longs, peut-on imaginer demain de véritables lignes aériennes électriques pour le transport de passagers ? Green Aerolease attend des projets d'avions d'une capacité allant jusqu'à 19 places, qui devraient voir le jour d'ici à 2030.

Pour Charles Cabillic, fondateur de la jeune entreprise, ces appareils pourraient établir des connexions interrégionales.« Imaginez un Nantes-Montpellier ou un Paris-Aurillac. Il y a une vraie opportunité de désenclaver les territoires sans construire d'infrastructures complémentaires, puisqu'on a un maillage de 400 aérodromes en France. »

L'entreprise bretonne compte inaugurer la première liaison aérienne électrique d'Europe entre Brest et Ouessant avec un avion capable d'embarquer neuf passagers. Ouverture du guichet d'enregistrement : 2025

Réactions2 réactions à cet article

Que n'a-t-on déjà entendu comme promesses bidon au nom de ce pseudo argument du désenclavement des territoires ! A croire que la France demeurerait encore et toujours un pays arriéré et que la province ne dispose d'aucuns atouts intrinsèques.
Force est de reconnaître que cet argument a fort bien fonctionné auprès des décideurs pour zébrer la France d'autoroutes et de lignes TGV, sans grande considération pour la défiguration des dits territoires, la destruction d'habitats naturels et les pollutions induites (sans compter l'enrichissement inouï de grandes groupes du BTP, via la construction des infrastructures et leur exploitation).
Et avion électrique ou thermique, on reste bien droit dans ses bottes sur le principe de se déplacer toujours plus de personnes et plus vite.

Pégase | 08 août 2023 à 15h19 Signaler un contenu inapproprié

On le sait qu'il y a 400 plates-formes d'aéronefs en tous genres en France ! Elles nous auront coûté assez cher ! Et surtout utilisées par des pilotes ou des passagers particulièrement argentés (cf la location de jets privés )mais financées par tous les contribuables, qui sont soumis depuis des décennies aux nuisances aériennes insupportables de ces privilégiés, soutenus par tous les pouvoirs en place. Les arguments en faveur du soi-disant désenclavement du territoire ont fait long feu...la France un pays aux provinces enclavées au XXI ème siècle ? De qui se moque t-on ? L'actualité montre d'ailleurs que l'utilisation de ces coucous n'est pas sans danger. Entre le patron de Poîlane, le journaliste Leclerc et la fille Monory, entre autres, on voit que ces riches peu regardants sur l'état de la Planète payent un lourd tribu.

gaïa94 | 22 août 2023 à 16h41 Signaler un contenu inapproprié

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