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Actu-Environnement

Vignes OGM de Colmar : les faucheurs relaxés en appel

La Cour d'appel de Colmar a relaxé, ce mercredi 14 mai, 54 faucheurs "volontaires" qui avaient détruit un essai de vigne transgénique de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) en 2010 à Colmar.

La Cour a estimé que l'arrêté ministériel autorisant ces vignes transgéniques était "illégal" et qu'il n'y avait donc pas de délit de destruction d'une parcelle de culture d'OGM. Elle a toutefois jugé que les prévenus avaient commis une "violation de domicile", mais les a dispensés de peine.

Le 15 août 2010, une soixantaine de faucheurs avaient arraché 70 porte-greffes transgéniques de vigne plantés en plein champs au centre Inra de Colmar afin de tester leur résistance à une maladie de la vigne, le court-noué.

Le tribunal correctionnel de Colmar avait condamné, le 14 octobre 2011, les 62 faucheurs volontaires à une peine de deux mois de prison avec sursis. Ils devaient également verser ''solidairement'' 57.001 euros à l'Inra. Si les faucheurs ont bien acquitté les dommages et intérêts, 54 d'entre eux avaient interjeté appel de leur condamnation pénale, demandant leur relaxe.

Pour l'Inra, "la culpabilité des prévenus reste établie, alors que pour sa part l'institut a parfaitement respecté la réglementation en vigueur". "Au-delà du jugement, le droit de la recherche publique à mener, dans le respect strict du cadre réglementaire, des travaux scientifiques d'intérêt général sur des sujets sensibles doit être réaffirmé", a ajouté l'Institut dans un communiqué.

Cette décision de la Cour vient "confirmer la prise en compte par les autorités du refus par le plus grand nombre des cultures OGM", s'est félicité de son côté le syndicat agricole Confédération paysanne.

Réactions6 réactions à cet article

Il me semble que cet essai était légal. Néanmoins la justification de cet essai est un peu bancal et la question de la dissémination n'a pas été assez creusé. Il était souvent justifié au titre que si ce n'est pas l'INRA qui le fait, d'autres labos à l'étranger le feront. Il a été mis en avant aussi que le but était l'innovation variétale alors qu'elle était absolument rejeté sous la forme OGM de la part du monde viticole. Les PGM étant développées par de grandes multinationales. Il y a surtout eu la peur de voir de l'implantation de grands groupes avec un monopole de la distribution.
S'il répond plus à un besoin de recherche fondamentale ce qui semble être le cas, pourquoi faire l'essai en plein champ et au lieu de continuer l'essai sous serre ?

Gaet | 15 mai 2014 à 15h22 Signaler un contenu inapproprié

A partir du moment où une recherche alternative avait été mise en place également (L’INRA de Montpellier a mis au point un porte-greffe obtenu par sélection classique et ayant une bonne résistance au court-noué), on n'était plus dans le même cas de figure que la Maïs Mon810.
II faut rappeler tout de même que tout OGM est sélectionné à partir d'un gène de résistance antibiotique. Ce type d'expérimentation dans l'environnement n'est donc pas anodine. Mais cette question n'est même pas posée.

Gaet | 15 mai 2014 à 15h24 Signaler un contenu inapproprié

Quel est le problème avec le gène de résistance aux antibiotiques?

Quel est le risque de diffusion?

simple-touriste | 21 mai 2014 à 05h37 Signaler un contenu inapproprié

Contrairement à ce qu'on lit partout dans la presse, les faucheurs n'ont pas été relaxés en totalité, mais uniquement du délit de fauchage ; et dispensés de peine s'agissant du délit de violation de domicile. La nuance a son importance.

Pour répondre à M./Mme Gaet, oui, cet essai était légal... sauf que la Cour, épousant manifestement les thèses des appelants, a considéré qu'il ne l'était pas. On peut penser que le pourvoi en cassation du Parquet de Colmar portera sur ce point.

Pour la justification de l'essai, « bancal » est certainement une litote. La communication de l'INRA a été désastreuse et, en fait, contre-productive.

Il y a un stade d'avancement de la recherche où il faut passer du confiné à l'air libre. Fallait-il faire celui de Colmar à l'air libre ? Je n'en sais rien. Y avait-il des risques de « contamination » ? Quasi nuls (et quasi est ici par précaution sémantique).

(À suivre)

Wackes Seppi | 21 mai 2014 à 10h46 Signaler un contenu inapproprié

(Suite)

Le Némadex n'est, sauf erreur, pas « résistant » mais retarde l'apparition du court-noué (c'est le discours que l'on peut voir, en attendant d'avoir le recul nécessaire pour avancer le mot « résistant »).

C'est le travail de toute une vie de chercheur.

Il n'est pas adapté à toutes les conditions de culture. Il craint par exemple le calcaire.

Le prochain porte-greffe de même nature, adapté à d'autres conditions de culture, prendra vraisemblablement aussi une vie de chercheur. L'avantage de la solution transgénique – si elle marche, mais il n'y a pas de raison d'en douter a priori – est que l'on peut prendre un porte-greffe existant, aux caractéristiques agronomiques connues, et lui conférer le caractère additionnel de la résistance au court-noué. C'est – conceptuellement – bien plus rapide et plus efficace.

M./Mme Simple-touriste : nul, avec la réserve sémantique.

Wackes Seppi | 21 mai 2014 à 10h51 Signaler un contenu inapproprié

Si les faucheurs ont un minimum de logique ...
Les porte-greffe actuellement en place sont tous des variétés américaines résistantes au phylloxéra. Il s'agit donc d'une espèce invasive de vigne qui freine l'expression de cet insecte faisant partie de notre biodiversité. Comme en plus ils viennent des USA, et que ces porte-greffe diminuent le recourt aux insecticides et donc les profits des fabricants de pesticides, les faucheurs devraient se donner la mission d'éradiquer ces porte-greffe américains.
Même si depuis 120 ans on n'a pas encore identifié de danger actuel et imminent, personne ne peut prédire qu'il n'y en aura pas dans quelques décennies. Il faut donc appliquer le Principe de Précaution.

A moins qu'il n'y ait aucune ressemblance entre le virus du court- noué et le phylloxéra.

VD69 désabusé

VD69 | 21 mai 2014 à 14h34 Signaler un contenu inapproprié

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