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Décarboner le bâti avec les pompes à chaleur (3/4) : à Taverny, Woodeum anticipe les seuils de la RE 2020

Réalisée par Woodeum, la résidence Mélia, à Taverny, respecte déjà les critères carbone 2031 de la réglementation environnementale RE 2020. Elle est notamment équipée d'une pompe à chaleur air-eau collective pour produire l'eau chaude sanitaire.

TECHNIQUE  |  Bâtiment  |    |  R. Boughriet
Décarboner le bâti avec les pompes à chaleur (3/4) : à Taverny, Woodeum anticipe les seuils de la RE 2020
Environnement & Technique N°387
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°387
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Le 30 novembre 2022, le promoteur immobilier Woodeum a inauguré, à Taverny (Val-d'Oise), la résidence neuve Mélia, d'une surface de 6 146 m², qui anticipe de plusieurs années les attentes de la nouvelle réglementation environnementale RE 2020 sur les critères carbone.

Le permis de construire a été déposé en 2019, bien avant le 1er janvier 2022, date d'entrée en vigueur de la RE 2020 pour les logements neufs. Pour la première fois, avec cette réglementation, l'empreinte carbone est mesurée sur l'ensemble du cycle de vie du bâtiment neuf, à l'horizon de cinquante ans. Et dès 2025, fini l'installation des chaudières à gaz dans les immeubles résidentiels : la pompe à chaleur (PAC) sera l'une des solutions pour prendre le relais, à l'image de ce que propose déjà Mélia.

Spécialisé dans les immeubles résidentiels bas carbone en bois massif, le promoteur immobilier Woodeum a été distingué pour cette opération de 94 logements, dessinée par l'agence d'architectes Atelier M3 et labellisée BBCA (Bâtiment bas carbone) niveau Excellent au stade conception et réalisation. La résidence Mélia respecte en effet, d'ores et déjà, les critères carbone 2031 de la RE 2020, les plus ambitieux.

“ La pompe à chaleur air-eau collective est une bonne réponse aux enjeux de la construction d'aujourd'hui.  ” Bastien Bouteloup, Woodeum

« Nous avons lancé les études en 2019 et les travaux de la résidence fin 2020 en concevant un projet fidèle à nos convictions, avant de connaître les exigences de la RE 2020, et c'est en calculant a posteriori les performances énergétiques et carbone de l'opération que nous avons eu la confirmation qu'on atteignait les seuils carbone pour 2031 », explique Bastien Bouteloup, directeur R&D et ingénierie chez Woodeum. Les seuils pour l'indicateur Ic énergie (Indice carbone énergie) et l'indicateur Ic construction de la RE 2020 se trouvent autour de 750 kgCO2eq/m² au niveau de 2031.

Combiner les solutions, en appoint d'une bonne isolation

Pour une partie, la performance carbone de Mélia vient du choix d'un système en bois pour les planchers et les façades, « un mode constructif très bas carbone », précise M. Bouteloup. La structure en bois massif CLT (Cross Laminated Timber) a ainsi permis un gain de plus de 2 450 tonnes d'émissions de CO2 par rapport aux solutions traditionnelles. Sur le plan énergétique, le promoteur a également opté pour une solution de chauffage électrique et de production d'eau chaude sanitaire au moyen d'une pompe à chaleur.

« Cette résidence, très bien isolée, est alimentée par un système de chauffage électrique à effet Joule », décrit Bastien Bouteloup. Ce mode de chauffage est couplé à une pompe à chaleur (PAC) air-eau collective qui produit l'eau chaude sanitaire. Cette PAC a été installée sur la toiture. « Elle prend les calories de l'air extérieur qu'elle réintègre via un fluide frigorigène dans un réseau d'eau collectif ; chaque appartement tire de l'eau chaude sanitaire dans ce réseau », explique M. Bouteloup.

Ces deux solutions énergétiques « fonctionnent efficacement, à condition d'avoir au préalable réduit au maximum les besoins énergétiques », souligne-t-il. La résidence bénéficie d'une enveloppe très performante : la structure en bois est isolée par l'intérieur et par l'extérieur, permettant de réduire de moitié les besoins bioclimatiques de la résidence par rapport à l'exigence réglementaire.

Une consommation de chauffage fortement réduite

Fabriquées par Auer, les deux pompes à chaleur air-eau installées sur Mélia ont une puissance unitaire de 60 kilowatts (kW).Elles fonctionnent avec un fluide frigorigène bas carbone R290 sans hydrofluorocarbures (HFC). Un équipement choisi car « ce sont des machines qui ont de bons rendements, en termes de sobriété énergétique, de bilan carbone et en termes d'usages. C'est une bonne réponse aux enjeux de la construction d'aujourd'hui », se félicite Bastien Bouteloup.

La résidence Mélia devrait permettre de « diviser par trois à quatre » les consommations de chauffage de ses résidents par rapport à la consommation moyenne des ménages d'Île-de-France. « La résidence, très bien isolée par l'extérieur et l'intérieur, a besoin de très peu de chauffage électrique (…). Selon nous, le meilleur bouclier tarifaire de l'énergie, c'est une bonne isolation qui protège les habitants des hausses des prix en leur faisant consommer très peu », met en avant M. Bouteloup.

De même, la performance environnementale de Mélia ne se fait pas au détriment de l'élégance architecturale du bâtiment et du confort de ses habitants. Pour David Lebannier, du bureau d'études thermiques Pouget Consultants, qui a participé au projet Mélia, « la construction en bois de cette résidence permet d'atteindre les seuils 2031 de la RE 2020. Elle est aussi alliée à une sobriété architecturale. Et la compacité du bâtiment est un levier de décarbonation important ».

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