
La raréfaction des ressources est une réalité. L’émergence de nouveaux modes de gestion doit dès lors s’imposer comme une évidence, tout particulièrement dans les villes, in fine, principales consommatrices de ressources. Des défis majeurs liés à l’eau, à l’énergie mais aussi aux matériaux se révèlent.
Il est donc crucial de passer d’une économie des infrastructures à une économie des fonctionnalités, dans une optique de circularité des ressources. Quand on sait qu’en France, seulement 1 % des eaux usées traitées sont réutilisées, contre 8 % en Italie ou 14 % en Espagne, la marge de progression est grande.
Plus qu’un rôle, je dirais qu’elles ont le devoir de faire évoluer leur business model afin d’y intégrer les enjeux de transition écologique et de travailler ensemble. Car au-delà de la nécessaire gestion intégrée des ressources, un désilotage doit s’opérer pour assurer une parfaite symbiose entre l’ensemble des acteurs à l’échelle du territoire.
Le potentiel est grand : échanges de calories ou de frigories entre sites industriels locaux, entre immeubles tertiaires ou habitat, réutilisation d’eau traitée dans la production d’énergie (pour le refroidissement), valorisation des flux en énergie, en biométhane… Des solutions courtes et locales sont à penser, pour lesquelles des technologies matures ne demandent qu’à être appliquées.
Nos équipes donnent vie à ces principes en trois étapes clés. Tout d’abord, le diagnostic pour identifier les gisements de matériaux, d’énergie, de CO2 et autres ressources à l’échelle territoriale. Vient ensuite l’étape de planification à long terme qui intègre un ensemble de dimensions : préservation des zones naturelles, utilisation efficace de l’espace, déplacements et mobilité douce… Enfin, le passage à l’action, du déploiement de l’innovation à très grande échelle jusqu’à l’engagement des citoyens au travers de concertations.
Et c’est bien là le sujet de fond : toute cette approche doit être perçue, impulsée, déployée avec les citoyens. L’économie circulaire ne vivra qu’en étant inclusive, j’en suis convaincu.