Journée technique organisée par le groupe de travail « pluvial » SHF - ASTEE

La gestion des eaux résiduaires d’une collectivité n’est pas circonscrite aux stations d’épuration, mais englobe tout le système de collecte, et c’est le système d’assainissement tout entier qu’on doit gérer, surveiller, piloter en temps réel, et améliorer par des investissements bien pensés. Il faut en particulier maîtriser le fonctionnement du système pendant les événements pluvieux.

Dans ce contexte la mise en place de moyens de mesure permanents est certes une obligation réglementaire, mais aussi et surtout une nécessité technique pour optimiser le fonctionnement du système et rationaliser, voire limiter les investissements.

Actuellement cette supervision est basée essentiellement sur les quantités d’eau résiduaires transférées ou déversées. Mais on manque d’informations sur la charge polluante de ces effluents. En effet leur qualité est caractérisée par de nombreux paramètres, auxquels on ne peut accéder que par des analyses en laboratoire, réalisées sur des échantillons prélevés in situ. Ces opérations sont lourdes et coûteuses et inadaptées à un suivi en routine.

Plusieurs capteurs, en particulier les turbidimètres, permettent d’obtenir une information indirecte sur un certain nombre de polluants, différente des résultats d’analyses en laboratoire, mais avec un suivi continu dans le temps à court pas de temps qui permet d’accéder à la dynamique des phénomènes.
Ces capteurs suscitent un intérêt croissant de la part des chercheurs et des services opérationnels, et certains ont commencé à les mettre en œuvre pour mieux connaître le fonctionnement des systèmes de collecte et améliorer à terme leur gestion. Il apparaît aujourd’hui judicieux de faire le point des acquis et des questions en suspens, et de favoriser les échanges d’expérience dans ce domaine. Tel est l’objet de la journée technique « Turbidimétrie en réseaux d’assainissement » qui vise les objectifs suivants :
- diffuser des retours d’expérience sur les modalités pratiques de mise en œuvre in situ
- identifier des utilisations possibles et évaluer l’intérêt de l’information turbidimétrique en tant que telle ou comme substitut aux paramètres traditionnels
- proposer des modes opératoires rigoureux sur le plan métrologique (étalonnage, vérification, calculs d’incertitudes)
- élargir la perspective en intégrant des domaines d’application voisins (rivières, entrée STEP…)

Comité de programme :
Ghassan CHEBBO, CEREVE, animateur
Claude JOANNIS, LCPC, animateur
Jean-Luc BERTRAND-KRAJEWSKI, INSA de Lyon, animateur
Philippe BATTAGLIA, GEMCEA
Christian ROUX, CG 92
Nadine AIRES, AESN