Chaque année en France, plus de 30 millions de tonnes de produits résiduaires organiques (PRO), hors effluents d’élevage, sont épandus sur des parcelles agricoles. Le retour au sol de ces PRO génère des inquiétudes de la part des agriculteurs, des filières de transformations et des consommateurs. Existe-t-il des risques de dégradation de la fertilité des sols ? de dégradation de la qualité des cultures ?

Si la réglementation actuelle garantit l’absence de risques à court terme, la question demeure sur les effets à plus long terme. C’est pourquoi, les essais au champ sont des outils précieux pour étudier les effets des épandages sur la qualité des récoltes, des sols, des eaux circulant dans les sols. Il est cependant impossible d’étudier toutes les situations. Les sites d’observation doivent donc être raisonnés sur la base de la typologie des PRO et des conditions pédoclimatiques définies ; les essais doivent aussi adopter des protocoles similaires qui permettent la comparaison et l’agrégation des données. Ces quelques sites d’observation, lourds, peuvent être complétés par d’autres essais plus légers, mis en place pour acquérir des références plus locales.

Cette journée technique a pour ambition de démontrer la nécessité d’un tel réseau d’essai et d’en initier les bases.