Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

L'enjeu de pérenniser la démarche qualité de la filière

La géothermie Actu-Environnement.com - Publié le 14/02/2011
La géothermie  |    |  Chapitre 4 / 6
Si les industriels de la filière se veulent ''optimistes'' sur la reprise du marché, reste encore à rassurer le consommateur sur ''la qualité'' des installations qui est l'un des principaux freins au développement des PAC. Le magazine 60 millions de consommateurs a notamment publié en juin 2010 une enquête dénonçant les mauvais fonctionnements des pompes à chaleur (aux côtés des panneaux solaires), la disparition d'entreprises provoquant le mécontentement de particuliers. L'association CLCV (Consommation logement, cadre de vie) a aussi recensé ces derniers mois ''des escroqueries'' lors d'installations de PAC notamment à Sens dans le département de l'Yonne. En mai dernier, la CLCV dénonçait également que certains commerciaux surestimaient le crédit d'impôt des pompes à chaleur aérothermiques au Telegramme.com. ''La plupart des vendeurs n'expliquent pas que l'efficacité de la pompe à chaleur est liée à la température extérieure (plus il fait doux et humide, plus elle chauffe) et qu'il faut souvent prévoir un chauffage d'appoint en cas de grand froid'', selon l'association de consommateurs.

D'autant que ces installateurs malhonnêtes - sont également pointés du doigt par l'AFPAC qui estime que ''ces éco-délinquants'' - selon David Bonnet, président de l'association - plombent la filière. Ces installeurs ont profité du crédit d'impôt en 2007 et 2008 sur le matériel pour ''gonfler'' la part de la facture relative aux équipements ''de 30 à 40 %'' et réduire celle liée à la main-d'œuvre, rappelle l'AFPAC.''Dans ce cas, les services des impôts refusent d'accorder le crédit d'impôt. En général, le crédit d'impôt est calculé sur 50% voire 60% maximum de la facture'', avait indiqué en avril dernier Jean Pradère, l'un des vices-présidents de l'AFPAC, lors d'un point presse sur la filière. ''Il y aurait plusieurs milliers de ''contre-références''. On ne peut pas s'en satisfaire'', a ajouté le président de l'association.

1.200 installateurs certifiés Qualipac en 2010

Pour éviter que les consommateurs ne se retrouvent ainsi lésés, l'AFPAC veut encourager les installateurs à bénéficier de l'appellation QUALIPAC, créée en 2007 par l'association, pour répondre ''aux impératifs qualité'' : coefficient de performance, un dimensionnement ''cohérent'',etc. L'association souhaite tripler le nombre d'installateurs Qualipac d'ici à fin 2011. D'autant que cette certification est gérée depuis janvier 2010 par Qualit'EnR, organisme qualité pour l'installation des énergies renouvelables. ''1.200 entreprises se sont déjà engagées depuis un an'' dans le dispositif, a annoncé le 27 janvier 2011 l'organisme qui a mené des audits auprès de 40% d'installateurs certifiés. Qualit'ENR a recensé ''des prestations très satisfaisantes pour 86 % des installateurs contrôlés, et moins de 2% de prestations défaillantes''. Pour André Joffre, Président de Qualit’EnR, ''les pompes à chaleur demeurent un équipement très efficace énergétiquement. Toutefois, la pérennité économique de la filière n’est possible que dans un cadre qualitatif et rigoureux montrant le réel gage de sérieux des professionnels. Recommandée par l’Ademe, l’appellation QualiPAC participe ainsi à la structuration de la filière et assure aux particuliers conseils et installations de qualité''.

Autre gage de qualité pour l'AFPAC: les produits et machines certifiés ''NF PAC'', délivrée par l'AFAQ-AFNOR depuis 2007. L'association entend également mettre en place des labels Qualité machines sous la forme de labels (volontaires) de performance et de qualité des PAC au plan Français & Européen. Un écolabel européen dédié aux pompes à chaleur est en cours d'élaboration par l'EHPA (European Heat Pump Association). L'AFPAC souhaite que sa marque NF PAC ''euro-compatible'' inspire l'Union européenne, et espère une transposition du label EHPA en France d'ici à 2012.

De son côté, la CLCV conseille notamment aux consommateurs de ''s'adresser à des artisans connus et de faire jouer la concurrence entre plusieurs devis''. Pour Philippe Vesseron, président du Comité national de la géothermie, l'enjeu est ''l'offre de formations'' des professionnels, a-t-il indiqué le 31 janvier dans une interview à Actu-Environnement.com. ''À l'heure actuelle, la géothermie se développe parce qu'elle bénéficie d'une bonne image chez ceux qui construisent leur maison ou un bâtiment municipal. Il faut faire attention à ce que cela ne change pas, et mettre l'accent sur la qualité, la certification, la maîtrise des coûts, le service demandé par chaque type d’utilisateur'', estime-t-il. '' Il faut également diffuser davantage d'informations auprès de tous les publics - en particulier via l’internet - et permettre à chacun d’avoir les moyens de former son jugement'', selon lui.

Rachida Boughriet

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

Retour au sommaire

RéactionsAucune réaction à cet article

 

Réagissez à cet article ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- disposant d'un porte-monnaie éléctronique
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
[ Tous les champs sont obligatoires ]
 

Partager