Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Les entreprises françaises à la conquête du monde

Energies renouvelables : une place grandissante dans l'économie française Actu-Environnement.com - Publié le 18/09/2017
Energies renouvelables : une place...  |    |  Chapitre 11 / 15
Environnement & Technique HS EnR 2017 Téléchargez le Hors Série E&T spécial EnR, édition 2017
[ Télécharger le PDF gratuit | Visionner en ligne gratuit | Acheter la revue ]

Au cours des dix dernières années, le contexte des énergies renouvelables en France et dans le monde a profondément évolué. Pour illustrer la révolution mondiale des énergies renouvelables, rappelons quelques chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) : les énergies renouvelables électriques représentent plus de 21% du mix électrique mondial avec 580 GW installés. L'AIE projette une capacité de 825 GW installés en 2021 (+42% de croissance).

 
Chiffres clefs des ENR dans le monde - 9,8 millions d'emplois dans le secteur des énergies renouvelables mi 2017. L'Irena estime que 24 millions de personnes travailleront dans le secteur des énergies propres en 2030.
- 825 GW de nouvelles capacités électriques renouvelables seront installées d'ici cinq ans, soit une progression de 42%, hydroélectricité comprise.
- 19,7% : Part des énergies renouvelables dans la consommation finale mondiale d'énergie en 2016.
- 785 GW : Capacité énergie renouvelable installée fin 2015 (hors grande hydroélectricité)
 
Cette tendance générale est portée par la compétitivité de ces formes de production d'énergie. Partout dans le monde, les coûts de production chutent spectaculairement, tirés par les effets de volumes industriels et les ruptures technologiques. Les coûts de production des énergies renouvelables sont structurellement à la baisse dès lors que les conditions de leur déploiement sont optimisées, rationnalisées ou facilitées.

Les investissements dans des capacités de production d'énergie issues de sources renouvelables se sont élevés à plus de 244 milliards de dollars en 2012, 254 milliards de dollars en 2013 et 286 milliards en 2015, en croissance régulière depuis 2004 où ce niveau s'établissait à 40 milliards de dollars.

Pour la première fois depuis l'avènement de l'ère industrielle, les nouvelles capacités de production renouvelables ont dépassé les nouvelles capacités à partir de sources fossiles, avec près de 153 GW installés en 2016. La majorité des pays dans le monde s'ouvrent aux énergies renouvelables aidées par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux qui ont fait de ce secteur une priorité. La France a également mobilisé ses institutions et structuré ses outils d'accompagnement à l'international pour porter le savoir-faire français des filières solaires, énergies marines renouvelables, géothermie, éoliennes et bioénergies sur les marchés internationaux.

Une cartographie pour promouvoir le dynamisme français

Partant du constat d'une méconnaissance du savoir-faire français en matière d'énergies renouvelables de la part de gouvernements et donneurs d'ordres étrangers, mais aussi de certains acteurs institutionnels français, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l'Ademe ont élaboré une plateforme interactive, qui a pour vocation de regrouper l'ensemble des projets portés par les entreprises françaises du secteur des énergies renouvelables, à l'étranger.

Le but de cette démarche est double :

1. Identifier les projets, matériels et services EnR proposés par les entreprises françaises à l'international et ainsi offrir une visibilité du savoir français dans ce domaine, pour les donneurs d'ordres institutionnels et potentiels partenaires en France et à l'étranger.

2. Promouvoir sur la scène internationale le savoir-faire français.

Cette cartographie interactive bilingue est ouverte aux catégories suivantes : centres de R&D, ingénieries, porteurs de projet, fournisseurs de matériel, financement et entretien/maintenance. Elle est réservée aux acteurs français dont le siège social est sur le territoire français ou qui dispose d'une unité de fabrication implantée sur le territoire français. Les entreprises recensées devront être en mesure de présenter à l'export une production matérielle ou immatérielle réalisée sur le territoire national.

En partenariat avec le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, la Direction générale du trésor et le Medef International, cette cartographie sera diffusée et promue au sein du réseau français des ambassades, des bureaux Business France et des agences de développements économiques des pays identifiés comme prioritaires. Complémentaire des actions portées par l'Ambition Export EnR, groupe de travail interministériel dont le SER assure la maîtrise d'oeuvre, cet outil viendra notamment en appui des actions mises en places par les clubs EnR régionaux.

Ils témoignent

Marie de Lauzon, secrétaire général de Voltalia : "Depuis sa création en 2005 en Guyane française, Voltalia a tenté l'aventure dans 15 pays dont le Brésil, la Grèce, et plus récemment le Maroc. Nous possédons 501 MW de centrales éoliennes, solaires et hydroélectriques dans le monde, dont 58 MW en France. De 2012 à 2016, notre parc a été multiplié par onze ! Nous avons connu un beau succès récemment au Brésil. Attirés au départ par le potentiel hydroélectrique du pays, nous avons découvert un gisement de vent fabuleux. Nous l'exploitons désormais grâce à 93 MW d'éolien. Partout où l'on monte un projet, on s'y implante pour assurer une présence locale pour l'exploitation et la maintenance des centrales. Nous avons appliqué cette règle en France, nous le faisons partout. Comme nous gérons tout en interne, les besoins en compétences sont proportionnels à nos activités. De 79 collaborateurs en 2013, nous sommes passés à 409 en 2016."

Arnaud Mine, président et co-fondateur du groupe Urbasolar : "Jordanie, Sénégal, Philippines, Kazakstan... Depuis sa création en 2006, Urbasolar a passé les frontières. A l'étranger, nous nous confrontons à de nouveaux défis. Dans les pays où le réseau n'est pas aussi fiable qu'en France, nous testons l'autoconsommation. Aux Philippines par exemple, nous avons six projets de grandes toitures à en cours. En Afrique, des industriels s'alimentent en solaire, parfois avec du stockage. Nous concevons les logiciels pour produire, stocker et consommer au meilleur moment. Aujourd'hui, nous gérons 600 MW d'énergies renouvelables. L'emploi suit. En 2016, nous avons recruté une vingtaine de personnes en France. La transition énergétique signifie également révolution du système. Des ETI comme la nôtre sont le moteur de cette révolution. Nous développons les solutions de demain."

Cyril CARABOT, secrétaire général et responsable des relations internationales du Syndicat des énergies renouvelables

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

Retour au sommaire

RéactionsAucune réaction à cet article

 

Réagissez à cet article ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- disposant d'un porte-monnaie éléctronique
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
[ Tous les champs sont obligatoires ]
 

Partager