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Fonds d'investissement : recentrage sur les secteurs traditionnels en 2012

Quels financements pour le green business ? Actu-Environnement.com - Publié le 08/10/2012

Cette année, le financement des éco-industries s'est concentré sur des secteurs traditionnels comme le recyclage, la biomasse ou l'accès à l'eau. Les investissements dans les entreprises en phase d'amorçage restent toujours limités.

Quels financements pour le green...  |    |  Chapitre 4 / 7
Fonds d'investissement : recentrage sur les secteurs traditionnels en 2012
Environnement & Technique N°318 Ce dossier a été publié dans la revue Environnement & Technique n°318
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"Depuis que nous suivons le secteur des cleatech, l'année phare reste 2010 : il y a eu une vraie dynamique, des investissements significatifs dans le domaine des énergies renouvelables et plus spécifiquement du solaire", souligne Sophie Paturle, présidente du Club Cleantech de l'association française des investisseurs pour la croissance (AFIC) mais également associée fondateur et membre du directoire de Demeter Partners, fonds spécialisé dans les éco-industries.

En 2011, l'évolution réglementaire pour l'éolien, l'arrêt de la politique incitative et la remise en cause du système des tarifs de rachat a contribué à un fort ralentissement du financement des énergies renouvelables. Les engagements des fonds d'investissement ont diminué d'environ 30%. 182 millions d'euros ont cependant été investis dans 64 entreprises du secteur des cleantech en France.

"Le retrait des énergies renouvelables a remis en lumière le fait que les métiers des éco industrie dépendaient fortement de la réglementation : ce qui a conduit à la prudence de l'ensemble des acteurs de la filière et en premier lieu les établissements bancaires pour investir des fonds propres, note Sophie Paturle, la crise a également limité le financement des infrastructures de type centrales solaires ou parcs éoliens".

En 2012, les investissements au sein de l'Afic ont été dirigés vers des secteurs plus classiques comme le recyclage, le traitement de l'air ou celui de l'eau. La biomasse constitue également un domaine porteur.

Le recyclage concentre 58% des montants investis

Le dernier baromètre des levées de fonds Cleantech en France montre ainsi qu'au second semestre 2012, le secteur du recyclage concentre 58% des montants investis. Comme les années précédentes cependant, la majorité des financements (73%) sont réalisés par le capital développement. Une faible part provient du capital-risque et de refinancements. "Demeter a lancé un nouveau fonds dénommé « Innovation Demeter Amorçage », il est dédié aux start-ups cleantech qui mettent en œuvre des technologies disruptives, précise Sophie Paturle. Il est difficile de financer avec des fonds privés ces entreprises qui contribuent à la croissance verte et plus les rendements affichés par les investissements apparaissent faibles avec un fort risque, moins elles attirent de financements".

 
Investissement : de quoi parle-t-on ? Le capital développement correspond aux investissements en fonds propres réalisés dans des entreprises qui sont dans une phase avancée de leur développement. Les financements ainsi apportés permettent de passer à une nouvelle étape du développement.

Le capital risque est une prise de participation au capital de jeunes entreprises dont l'activité présente un fort potentiel de développement. Il intervient soit au moment de la création de l'entreprise (capital d'amorçage) soit aux premières phases de son développement.

Les barrières à l'entrée sont les obstacles que doit surmonter une entreprise qui se lance sur un nouveau marché.
 
Smart gird, efficacité énergétique des bâtiments, transports propres, chimie verte, stockage d'énergie, éoliens offshore, énergie marine, etc. différents secteurs encore en phase embryonnaire s'avèrent particulièrement prometteurs.

Mis en place par l'Etat et validé par la Commission Européenne le 20 avril 2011, le fonds national d'amorçage (FNA) vient soutenir ces starts-ups innovantes. Il est doté de 400 millions d'euros. Ce dernier ne financera pas directement les entreprises mais investira dans des fonds d'amorçage. Les secteurs technologiques des starts-ups visées pour ce fonds sont définis par la stratégie nationale pour la recherche et l'innovation : notamment les biotechnologies, les technologies de l'information et de la communication, les nanotechnologies et les écotechnologies. "Aujourd'hui 50% du chiffre d'affaires réalisé dans les cleantech est réalisé par les PME et les ETI", note Sophie Paturle.

Un autre fonds spécialisé dans les cleantech, Emertec, investit lui spécifiquement dans les jeunes entreprises innovantes des secteurs de l'énergie et l'environnement en phase d'amorçage. Aujourd'hui, les thématiques porteuses sont, selon cet acteur, le recyclage, la chimie verte, l'amélioration de l'efficacité énergétique et l'accès à l'eau (dessalement). "Ce sont des secteurs qui sont amenés à se développer avec la raréfaction des ressources naturelles, explique Eric Marty, directeur d'investissement du Fonds Emertec Energie Environnement, cependant pour que nous la financions, l'entreprise doit présenter un procédé, un équipement ou une approche très innovante par exemple nous soutenons une société qui s'est lancée dans le recyclage d'un procédé de film plastique".

Pour sélectionner leurs candidats, Emertec se base sur différents critères : tout d'abord, l'innovation technologique ou de service portée doit être protégé par des brevets et des barrières à l'entrée importantes. Le fonds d'investissement examine également la taille du marché et la capacité de l'équipe à conduire le projet jusqu'à son terme.

"Nous réalisons 80% de nos investissements en France, c'est plus facile pour identifier les starts-ups : il faut être proche des entreprises en phase d'amorçage", souligneEric Marty.

Dorothée Laperche

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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